Le géomimétisme, ou l’art de mettre les symbioses naturelles au service de la lutte contre le changement climatique

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2022

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Pierre Gilbert, « Le géomimétisme, ou l’art de mettre les symbioses naturelles au service de la lutte contre le changement climatique », Communications, ID : 10670/1.gb0ho2


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Alors que nous envisageons les manières les plus efficaces d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, la nature nous offre un laboratoire riche de 3,5 milliards d’années de perfectionnement sur le plan de la consommation d’énergie. Le géomimétisme – le biomimétisme au service du climat – propose ainsi des pistes pour décarboner les procédés industriels (passer d’une industrie thermique à une industrie organique) et renforcer les puits naturels de carbone. Les symbioses entre les êtres vivants sont une clé pour le biomimétisme, que ce soit pour la synthèse de matériaux ou bien pour le cycle de transformation du CO2 atmosphérique en forme stable et inerte de carbone. Dès lors, il s’agit d’étudier en profondeur ces symbioses et de les mettre à « notre service », dans le but de remplacer les hydrocarbures ou de prévenir de la tentation pour la géoingénierie. Ce qui passe par une véritable politique publique climatique.

As we consider the most effective paths to achieve carbon neutrality by 2050, nature provides us with a laboratory of 3.5 billion years of energy efficiency improvements. Geomimicry – biomimicry at the service of the climate – opens up leads into decarbonizing industrial processes (moving from a thermic to an organic industry) and to strengthen natural carbon sinks. Symbioses between living beings are key to biomimicry, whether for the synthesis of materials or for the cycle of transformation of atmospheric CO2 into stable and inert forms of carbon. Therefore, it is critical to study these symbioses in depth and place them at “our service”, with the aim of replacing fossil fuels and resisting the temptation for geoengineering. This requires an actual public climate policy.

Si buscamos las formas más eficaces de alcanzar el equilibrio de las emisiones de carbono para 2050, la naturaleza nos proporciona un laboratorio de 3.500 millones de años de mejoras en la eficiencia energética. El geomimetismo (biomimetismo al servicio de la protección del clima) ofrece vías para descarbonizar los procesos industriales (pasando de una industria térmica a una orgánica) y mejorar los sumideros naturales de carbono. Las simbiosis entre los seres vivos son elementos clave para el biomimetismo, ya sea para la síntesis de materiales o para el ciclo de transformación del CO2 atmosférico en formas estables e inertes de carbono. Se trata por tanto de estudiar a fondo estas simbiosis y ponerlas “a nuestro servicio”, con el fin de sustituir los hidrocarburos o evitar la tentación de la geoingeniería. Para ello, es necesario adoptar políticas públicas reales sobre el clima.

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