2021
Cairn
Rick J. Mourits et al., « Spatial clustering of longevity in a Dutch province, 1812-1962 : How stable, behaviour-associated environmental characteristics explain the local clustering of longevity », Annales de démographie historique, ID : 10670/1.gc4zdr
Nous cherchons à identifier les facteurs qui influent sur les regroupements spatiaux de longévité, et qui permettent de repérer si les avantages en termes de survie interviennent à une période précoce de l’existence ou plus tard, ou encore tout au long de l’existence. Pour reconstruire la vie d’une cohorte d’habitants de la Zélande nés entre 1812 et 1862, nous nous appuyons sur les données de mortalité reconstituées pour une période de 150 ans à partir de 1812. Nous avons pu prouver l’existence de regroupements de longévité pour les femmes. Les modèles spatiaux de longévité étaient identiques pour les hommes mais n’étaient pas signifiants sur le plan statistique. Pour les deux sexes, l’environnement influe sur les individus pendant leur vie entière et pas seulement au début ou plus tardivement. Les cadres conceptuels nécessaires pour expliquer l’existence de regroupements de longévité sont d’ores et déjà largement posés dans l’historiographie. Les habitants de municipalités voisines présentent des similitudes dans leurs chances de vivre longtemps parce que leurs lieux de résidence ont les mêmes façons culturales, connaissent la même pression démographique et les mêmes niveaux de pauvreté. Ces facteurs environnementaux n’influent pas seulement sur les chances individuelles de vivre longtemps mais expliquent aussi pourquoi la longévité connaît un regroupement spatial. Nos découvertes soulignent l’importance de l’environnement de vie pour qu’un individu ait la chance de vivre longtemps, et montrent que le regroupement spatial de la longévité en Zélande s’explique par une interaction entre l’activité humaine et l’environnement de vie.