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Léonie Hénaut, « Établir un diagnostic dans un environnement « surpeuplé » : quelles conséquences sur l’autonomie du jugement professionnel ? », HAL-SHS : sociologie, ID : 10.1684/sss.2021.0194
Comment les médecins établissent-ils un diagnostic ? Consacré à la détection de l’autisme chez les enfants vivant en Suisse romande, l’article d’Audrey Linder et collègues pointe deux éléments de changement dans ce domaine : la plus grande précocité du diagnostic et l’introduction d’outils standardisés. Au-delà, et plus généralement, il présente un cas d’étude très intéressant pour comprendre les conditions dans lesquelles le travail diagnostique est réalisé aujourd’hui. Le plus frappant dans l’article est que les médecins interviennent dans un environnement « surpeuplé » d’acteurs, humains et non-humains, qui contribuent à la construction des décisions d’une manière ou d’une autre, qu’il s’agisse des patients, de leurs familles, d’autres professionnels, de représentants associatifs, de référentiels administratifs, d’outils de dépistage ou encore de recommandations de santé publique. À cet égard, le champ de l’autisme est similaire à beaucoup d’autres, par exemple ceux du cancer ou de la gérontologie. En m’appuyant sur l’article d’Audrey Linder et ses collègues (et coll. vaut pour collaborateurs) et sur d’autres travaux, je propose de réfléchir ici aux transformations contemporaines du travail diagnostique et à leurs conséquences sur l’autonomie du jugement professionnel.