Carte blanche à Georges Kazazian, joueur de oud

Résumé 0

La rencontre est présentée par Peggy Ferreira-Reis dans le cadre des résidences du Chantier de Correns, nouveau " laboratoire " artistique créé depuis 2002, dont l'un des objectifs majeurs est d'offrir un espace d'expression dans le domaine des nouvelles musiques traditionnelles sur l'ensemble du processus de création, à savoir, la rémunération du travail d'écriture, la création, les répétitions et la diffusion des oeuvres. A l'occasion de la deuxième étape des résidences proposées par Le Chantier, G. Kazazian, compositeur et joueur d'Oud égyptien, a été accueilli à l'espace Mitterrand de Lorgues du 15 au 19 novembre 2004. Sa carrière professionnelle débute dans les années 70 avec le théâtre et le cinéma pour lesquels il compose de nombreuses musiques. Il commence alors à utiliser l'Oud dans les musiques de films documentaires et longs métrages. A côté de cette scène musicale qui lui donne un nom, Georges Kazazian écrit pour le jazz. Le Caire n'étant pas encore prêt à ce genre d'ouverture musicale, il joue ses compositions lors de petits concerts devant un public d'initiés. Lors de la rencontre, il insiste sur la " stratification " dans le domaine de la musique traditionnelle en Egypte. Selon lui, se superpose la musique savante classique incarnée par l'orchestre symphonique, vitrine officielle et la musique populaire pratiquée dans des sphères plus étroites de la société, comme lors de fêtes privées. La musique traditionnelle égyptienne ne fait pas partie du patrimoine officiel. L'absence de relais en terme de production et de diffusion en matière de musique traditionnelle égyptienne explique en partie cette position subalterne. Lors de la rencontre G. Kazazian nous fait écouter quelques-unes de ses créations musicales emprunte de l'héritage traditionnel égyptien et de sa sensibilité contemporaine.