L’empreinte des corps ingénieurs dans les politiques de sobriété énergétique françaises

Résumé Fr

Ce chapitre a pour objectif d’interroger les mécanismes qui ont présidé au déploiement de l’action publique qui a fait de la ville « durable » puis « en transition » un principe en matière d’aménagement urbain en privilégiant la question énergétique au détriment d’autres considérations environnementales. L’hypothèse défendu est que son corolaire est d’avoir également instauré la normalisation des conduites des citadin.es comme principe au bon déroulement des solutions envisagées. Ce propos se fonde sur une enquête conduite en 2009 réalisée après le Grenelle de l’environnement au moment de la promulgation de la loi Grenelle 1. Elle comporte une quinzaine d’entretiens semi-directif auprès d’ingénineur.es du CSTB prenant en compte les questions de « usages », c’est-à-dire les pratiques du logement ou du quotidien domestique. Elle avait pour objet d’identifier la place accordée aux individus, habitant.es, citadin.es dans la façon dont les solutions de sobriété énergétique sont conçues à l’échelle de l’habitat. Cette contribution interroge ainsi les mécanismes qui dans le contexte de la mise en œuvre de la ville durable puis en transition soumettent les individus, habitants, citadins aux attentes des dispositifs techniques.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en