2013
Cairn
N’cho Simplice Dagnan et al., « Séroprévalence de l'infection à VIH en conseil et dépistage volontaire par stratégie mobile en Zone rurale en Côte d'Ivoire », Santé Publique, ID : 10670/1.ggzc3b
Introduction?: en Côte d’Ivoire, le conseil et dépistage du VIH a été identifié comme une priorité dans le Plan National Stratégique 2006-2010 de lutte contre le sida. Cette étude avait pour objectif de déterminer la séroprévalence du VIH en zone rurale à partir d’une stratégie mobile. Méthode?: nous avons mené une étude transversale à visée descriptive et analytique du 1er avril 2007 au 31 mars 2008 dans six zones rurales de la Côte d’Ivoire?: Dabou, San Pedro, Abengourou, Tanda, Daloa et Soubré. La population d’étude était constituée par les clients qui se sont présentés auprès des unités mobiles de conseil et dépistage volontaire. Résultats?: la séroprévalence moyenne de l’infection à VIH était de 5,30 %. Chez les hommes, ce taux était de 5,26 %, avec un pic à 7,55 % chez les 30-34 ans. Chez les femmes, la séroprévalence moyenne était de 5,35 %, avec un pic à 6,59 % au sein de la même tranche d’âges. Le type VIH-1 était prépondérant (84,2 % du total). La zone la plus touchée était celle de Dabou, avec un taux trois fois plus élevé (15,83 %) que le taux moyen trouvé au cours de l’étude. Les personnes les plus instruites (niveau universitaire) étaient 3,5 fois (pour les hommes) à 6 fois (pour les femmes) plus infectées que les personnes analphabètes. L’ensemble des personnes infectées par le VIH ont été référées vers des services médicaux ou communautaires adaptés à leurs besoins spécifiques, cependant seuls 62,1 % l’ont été en première intention vers des services médicaux de prise en charge médicale. Conclusion?: dans cette enquête, la séroprévalence de l’infection à VIH en milieu rural était plus élevée que le taux national. Elle était variable en fonction de la localité, de l’âge et du niveau d’instruction d’où la nécessité de réorienter la mobilisation communautaire vers les populations les plus touchées. Les activités de formation et la prévention basées sur la communication pour le changement de comportement devraient être des priorités.