Silent·Cities, un projet collaboratif pour l’exploration des paysages sonores d’un monde confiné

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18 juillet 2022

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Samuel Challéat et al., « Silent·Cities, un projet collaboratif pour l’exploration des paysages sonores d’un monde confiné », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.gi427m


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Lundi 16 mars 2020. Pour freiner la propagation de l’épidémie de Covid-19, le chef de l’État français annonce la mise en œuvre de mesures strictes de confinement de la population applicables à l’ensemble du territoire national dès le lendemain midi. Les interdictions de déplacement mettent alors les villes à l’arrêt, ammenant certains chercheurs à parler d’anthropause pour qualifier cet évènement [1]. En pleine survenue du printemps sous nos latitudes, ce premier confinement donne l’opportunité aux citadins de redécouvrir certains sons biologiques qui, depuis longtemps déjà, n’occupaient plus le devant de la scène urbaine. C’est dans ce contexte que les auteurs de la présente communication ont donné naissance au projet Silent·Cities [2]. L’objectif principal de ce projet est d’apporter une contribution originale à la connaissance et à la compréhension des transformations de nos environnements quotidiens par l’agir anthropocénique [3], et ce grâce à l’exploration collaborative et interdisciplinaire des paysages sonores de villes confinées à travers le monde.Par cette communication, nous exposons tout d’abord la naissance du projet Silent·Cities — à savoir la définition des questions de recherche, l’organisation pratique et les difficultés liées aux temporalités du projet et à sa structuration “chemin faisant”. Nous présentons ensuite le jeu de données récolté par un réseau international de participants et les défis posés tant par son organisation (partage des collections, stockage) que par son exploitation (validation de données issues d’une pluralité de contributeurs). Nous discutons enfin des premiers résultats obtenus ainsi que des pistes de travail associées à un tel jeu de données, notamment dans une perspective socioécologique qui fait du souci de la nature [4] en ville le moteur d’un débat collectif plus large [5] visant à redéfinir l’espace de vie que nos sociétés acceptent de partager avec le vivant non humain parmi lequel elles évoluent.—[1] Rutz C, Loretto MC, Bates AE, Davidson SC, Duarte CM, Jetz W, et al. (2020). COVID-19 lockdown allows researchers to quantify the effects of human activity on wildlife. Nature Ecology & Evolution. 4(9):1156-1159.[2] Challéat, S., Farrugia, N., Gasc, A., Froidevaux, J., Pajusco, N., ... & Galop, D. (2020). Silent·Cities.[3] Bonneuil, C., & Fressoz, J.-B. (2013). L’événement anthropocène. La terre, l’histoire et nous. Paris, Le Seuil, collection “Anthropocène”, 304 p.[4] Fleury, C., & Prévot, A. C. (2017). Le souci de la nature. Apprendre, inventer, gouverner. Paris, CNRS Éditions, 378 p.[5] Voir par exemple les différentes contributions au numéro thémathique de la revue Ethnologie française, 40(4), Quand la nature s’urbanise. Sous la dir. de Bonnin, P., & Clavel, M.

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