Au sein du CNRS, un Observatoire de l’environnement nocturne pour accompagner la territorialisation de la lutte contre la pollution lumineuse

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Samuel Challéat et al., « Au sein du CNRS, un Observatoire de l’environnement nocturne pour accompagner la territorialisation de la lutte contre la pollution lumineuse », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.gj7whv


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Résumé Fr

Jusqu’à présent, les politiques de préservation de l’environnement nocturne peinent à saisir l’ensemble des effets négatifs de la lumière artificielle nocturne (ALAN). La question de la qualité de l’environnement nocturne n’est ainsi que partiellement traitée. D’une part, les enjeux liés à l’efficience énergétique des systèmes techniques d’éclairage et à la qualité du ciel étoilé occultent quasi systématiquement les enjeux écologiques et sanitaires de la préservation de l’obscurité. D’autre part, un fossé considérable persiste entre des solutions de mitigation technique à l’échelle locale et la mise en œuvre, à des échelles plus larges, de zonages construits par et pour des labels de qualité du ciel étoilé. Mais, liée à l’exceptionnalité de la voûte céleste, la logique de ces labels ignore les espaces et les nuits ordinaires. Pour combler ce fossé, le concept de ‘réseau écologique sombre’ émerge. Il place la préservation de la biodiversité ordinaire au premier plan de la lutte contre la pollution lumineuse en intégrant les dynamiques nocturnes des processus écologiques multiscalaires et multi-niveaux dans la planification de la conservation de la biodiversité. La traduction pratique de ce concept et son ancrage dans les territoires nécessitent donc l’articulation des échelles et niveaux de l’action. Cette ‘territorialisation’, comprise comme un processus d’objectivation située, cherche à produire les connaissances utiles à la préservation de l’environnement nocturne. Celle-ci requiert donc la structuration d’une recherche interdisciplinaire portant attention aux multiples usages humains et non humains des espaces-temps nocturnes ou, en d’autres termes, la structuration d’une écologie globale de l’environnement nocturne.C’est pour accompagner cette territorialisation de la préservation de l’environnement nocturne que nous mettons en œuvre l'Observatoire de l’environnement nocturne, qui succède au Collectif Renoir (Ressources environnementales nocturnes et territoires) et poursuit le travail collaboratif engagé depuis 2013 par ce groupe pluridisciplinaire de chercheurs et praticiens autour de la thématique de la préservation et de la valorisation de l’environnement nocturne. Conçu comme un dispositif d’observation, d’étude, mais aussi de modélisation et d’expérimentation, l’Observatoire de l’environnement nocturne vise à répondre à des questionnements sociaux, écologiques et sanitaires. Également orienté vers l’action, il accompagne la fabrique des politiques locales consacrées à l’environnement nocturne (éducation et formation aux enjeux de réduction de l’empreinte lumineuse et de valorisation de la ressource obscurité). L’Observatoire de l’environnement nocturne est un dispositif soutenu par le CNRS.

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