« Chanson aigre-douce de Gotlib : violence de l'écriture en bande dessinée »

Fiche du document

Date

2008

Discipline
Périmètre
Langue
Identifiants
Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/altIdentifier/doi/10.4000/books.pub.25961

Collection

Archives ouvertes




Citer ce document

Florence Plet, « « Chanson aigre-douce de Gotlib : violence de l'écriture en bande dessinée » », HAL-SHS : littérature, ID : 10.4000/books.pub.25961


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

L’autobiographie est parfaitement attestée en BD. Mais en 1969, on peut considérer que Gotlib est l’un des précurseurs du genre. À vrai dire, il pratique surtout l’autobiographie fictive, et ce dès ses premiers pas chez Pilote, où il est entré en proposant quelques planches farfelues sur la journée d’un auteur de BD . Ce fut une des spécialités de Pilote que de mettre le métier en abyme . Gotlib excelle dans le domaine, le modèle du genre restant Comment il naquit, dans le tome 2 de la Rubrique-à-Brac (RAB), p.4-5 : cette autobiographie fictive exploite le poncif romantique de l’artiste-phare et néanmoins maudit, grossit les traits les plus grandiloquents jusqu’au ridicule parachevé. Cette mégalomanie montée en épingle est une forme de pudeur en un sens ; l’émotion est soigneusement parasitée par l’exhibition d’un souvenir construit en toc, reconstitué en stuc, les poutres apparentes sont si grosses qu’on ne peut qu’en rire : ainsi, le couple parental (le père, un rude charbonnier qui contrarie la vocation du fils ; la mère douce et effacée, à la tendresse larmoyante) est-il une caricature assumée, un chef-d’œuvre de dérision. Quand on sait (mais qui le sait, parmi les lecteurs de 1969 ?) que le père de Gotlib, un peintre en bâtiment juif roumain arrêté en 1942, a disparu en déportation à Buchenwald en 1945, on trouve à l’humour de la planche un tout autre goût.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en