GMOs in European elections, an imperishable topic? Les OGM dans les campagnes, un sujet éternellement européen? En Fr

Fiche du document

Date

16 mai 2024

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiants
Organisation

Sciences Po

Licences

http://creativecommons.org/licenses/by/ , info:eu-repo/semantics/OpenAccess


Résumé En Fr

The rise of biotechnologies augments the scopes of action and responsibility of policymakers. Governing is not only about populations and citizens anymore, but about whole sections of biosphere. This leads us to interrogate the modes of ownership of living organisms that can be enforced on a territory. While in 1846 Jules Michelet could write in Le Peuple that “France’s ground belongs to fifteen or twenty million peasants who plow it; England’s ground belongs to an aristocracy of thirty-two thousand people that have others plow it”, Europeans now revisit their relationships to the living organisms from which they extract their welfare. Both the advent of programmable nucleases (such as TALENs or CRISPR systems) and Brexit have raised serious concerns over the GMO regulation model drawn from the 2001/18 directive. These challenges raise once again a key question whose future will be directly linked to the results of the 2024 elections: how do citizens, on the territory of the European Union, decide what can or cannot be done to living organisms?

L’essor des biotechnologies augmente le spectre d’action et de responsabilité du pouvoir politique. Il n’est plus seulement question de populations et de citoyens, mais de gouverner des sections de biosphère. Cela implique d’interroger les modes de patrimonialité du vivant qui se déclinent sur un territoire. Là où un historien comme Jules Michelet écrivait en 1846 dans Le peuple que « la terre de France appartient à quinze ou vingt millions de paysans qui la cultivent ; la terre d’Angleterre a une aristocratie de trente-deux mille personnes qui la font cultiver », les Européens se questionnent aujourd’hui sur ce qui fonde la propriété des organismes vivants dont nous extrayons les moyens de notre prospérité. L’avènement des nucléases programmables telles que les TALEN ou CRISPR, conjugué aux effets du Brexit, a percuté le modèle de qualification des OGM issu de la directive 2001/18. Cette rupture vient remettre à l’agenda une question fondamentale dont l’issue sera fortement déterminée par le résultat des élections de 2024 ; comment décider ensemble, sur le territoire de l’Union européenne, de ce qu’il pourrait être possible de faire au vivant ?

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en