The authoritarianism of hydroelectric power greening in Panama: the deregulating paradoxes of climate action seen from the South L’autoritarisme du verdissement hydroélectrique au Panama : les paradoxes dérégulateurs de l’action climatique vus depuis le Sud En Fr

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2019

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Marie-Esther Lacuisse, « L’autoritarisme du verdissement hydroélectrique au Panama : les paradoxes dérégulateurs de l’action climatique vus depuis le Sud », HAL-SHS : sciences politiques, ID : 10.7202/1061877ar


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Résumé En Fr

This article questions the deregulating effects of the Clean Development Mechanisms (CDM). Created in 2001 by the United Nations, this mechanism allows countries that have a greenhouse gases emission-limitation commitment under the Kyoto Protocol to invest in non-polluting energy in developing countries. In exchange, developed countries can earn saleable carbon emission credits. Through this energetic greening, the purpose of this mechanism is to stimulate the decrease of global warming and sustainable development in the South with respect to social justice and environmental protection actions. Using the case of the hydroelectric energy development in Panama, this article argues that the CDM allows a climate action based on a deregulation of previous sustainable standards. Thus, as opposed to its justification, the clean certification standards sustain ultraliberal economic practices and may also allow authoritarian development policy that are contrary to sustainable development principles. In this way, this paper highlights the CDM deregulating effect in the field of development. At the end, this article discusses the economic and political stakes of such come back of the laissez-faire” in relation with State governability in the South. This article thus offers a critical analyze on the CDM, as seen from its negative consequences in the South. In so doing, it contributes to broaden the CDM critical theory.

Cet article interroge les effets dérégulateurs du Mécanisme de développement propre (MDP). Créé en 2001 par les Nations Unies, ce mécanisme incite les pays industrialisés soumis à des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du protocole de Kyoto à investir dans les énergies non polluantes au Sud en échange de crédits-carbone. L’objectif de ce « verdissement énergétique » est de favoriser la réduction du réchauffement climatique et de stimuler un développement durable au Sud, notion répondant à des buts de justice environnementale et de protection des ressources. À partir du cas du développement de l’énergie hydroélectrique au Panama, cet article montre à l’encontre de cette justification que les critères de la certification propre soutiennent des pratiques économiques ultralibérales qui s’opposent aux principes du développement durable et qui sont à même de conforter des politiques de développement autoritaire. Il donne à voir de ce fait que la valorisation de l’enjeu climatique permet de réaffirmer les principes de la théorie de la modernisation dans le champ du développement en affaiblissant des initiatives durables antérieures. Dans ce cadre, cet article ouvre une réflexion sur les enjeux économiques et politiques de cet effet de régression au regard de la problématique de la souveraineté gouvernementale au Sud. Il développe une sociologie compréhensive du MDP à partir de conflits locaux autour des barrages au Panama. Il valorise une approche analytique depuis la réception, ce qui contribue à approfondir la théorie critique sur ce mécanisme, jusqu’ici principalement étudié depuis ses caractéristiques techniques.

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