2013
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Guilhan Paradis et al., « Étude floristique, phytosociologique et cartographique des zones humides de Saleccia (Agriate, Corse) », Le Journal de Botanique (documents), ID : 10670/1.gn5bgw
Après une présentation des caractères des zones humides de Saleccia (Padulella, Pardinella et Cannuta), leur végétation est décrite à l’aide de relevés phytosociologiques (Tabl. 1 à 34) et de deux cartes à grande échelle (Fig. 3 & 4). L’inventaire floristique est présenté dans le tableau 35. La végétation du marais de Padulella comprend un herbier à Ruppia maritima (Ruppietum maritimae), des scirpaies halophiles (à Bolboschoenus maritimus et à Schoenoplectus litoralis), des prés salés peu étendus (à Juncus maritimus), une sansouire de très vaste superficie (à Sarcocornia fruticosa, Juncus acutus, Aeluropus littoralis, Limonium narbonense…) et, sur la bordure est, une tamariçaie à Tamarix africana. Dans le marais de Pardinella, la formation la plus étendue est une typhaie à Typha angustifolia. D’autres groupements hélophytiques (à Schoenoplectus lacustris et à Phragmites australis) sont présents mais leur superficie est réduite. En aval, se localise une tamariçaie à Tamarix africana. Le marais de Cannuta présente : (1) une végétation flottante à Nymphaea alba, Persicaria amphibia, Utricularia australis, Potamogeton lucens et P. pectinatus, (2) des groupements hélophytiques à Typha angustifolia, Schoenoplectus lacustris et Phragmites australis, (3) des formations arbustives (saulaie à Salix cinerea et aulnaie à Alnus glutinosa) flottant sur un tremblant à Thelypteris palustris, Hydrocotyle vulgaris, Carex pseudocyperus, Juncus subnodulosus, Juncus effusus et Typha angustifolia. Sur les bordures du marais se localisent des prairies et pelouses à Eleocharis plalustris et à Paspalum distichum qui, par place, sont en voie d’embroussaillement, par suite de l’expansion de Juncus effusus, J. acutus, Dittrichia viscosa, Pteridium aquilinum et Rubus ulmifolius. Sur les vases desséchées à la fin de l’été se veloppent des groupements thérophytiques à Crypsis aculeata, Corrigiola litoralis et Glinus lotoides. À l’ouest du marais se localisent de petits peuplements de Tamarix africana, faisant la transition avec les tamariçaies des bordures des deux autres marais. La dynamique de la végétation est esquissée, en distinguant les groupements permanents (permaséries ou permasigmeta), les curtaséries (curtosigmeta) et les séries (sigmeta) édaphophiles.