2004
Cairn
Jean-Jacques Kourliandsky, « Bilan des années Aznar : l'affirmation nationale et atlantique de l'Espagne », Revue internationale et stratégique, ID : 10670/1.gnvne4
En décidant de soutenir le choix de la guerre prôné par l’Administration Bush, le gouvernement de José Maria Aznar a manifesté ses nouvelles priorités extérieures, à savoir l’approfondissement et la diversification des relations avec les États-Unis. Ce choix atlantique de l’Espagne s’est concrétisé avec la victoire à la majorité absolue du Parti populaire (PP) aux élections de 2000, rompant ainsi avec le triangle fondamental de la politique extérieure espagnole, composé traditionnellement de l’Europe, de l’Amérique latine et de la Méditerranée. Cependant, le retour d’une « affirmation espagnole » rappelant les discours triomphalistes précédant la transition démocratique s’est fait au détriment des relations avec la France et l’Allemagne, minant par ailleurs celles avec le Maroc ainsi que celles avec certains pays d’Amérique latine. Dès lors, la défaite du PP aux élections du 14 mars 2004 suite aux attentats terroristes de Madrid a sanctionné non seulement un gouvernement, mais aussi une politique extérieure particulière.