Les demandes de pensions des écrivains, 1780-1820

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2011

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Jean-Luc Chappey et al., « Les demandes de pensions des écrivains, 1780-1820 », Revue d’histoire moderne & contemporaine, ID : 10670/1.go8du0


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Dans une période marquée par le « sacre de l’écrivain » et la réorganisation du marché du livre à la fin du XVIIIe siècle, le rôle joué par les autorités politiques et administratives dans les mutations du statut et des représentations de l’homme de lettres est souvent minoré, voire méconnu. L’étude des demandes de secours et pensions envoyées par ceux qui prétendent au titre d’écrivain ou de savant entre les années 1780 et 1810 lève en partie le voile sur les modalités et les enjeux des relations entre les autorités (royales, révolutionnaires et impériales) et le monde des lettres et des sciences. Au-delà des relations construites dans le cadre du mécénat royal et du patronage aristocratique, l’analyse de trois moments particuliers (la réforme de 1786, la recomposition thermidorienne et la période impériale) met en relief le rôle important joué par l’État dans les mutations qui caractérisent l’espace intellectuel entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle.

Scholars have often overlooked (if not ignored) the role played by political and administrative changes in effecting changes in the status and representation of men of letters at the end of eighteenth century, the moment of « the consecration of the writer » and a wholesale reorganization of the book market. An examination of the letters sent by those claiming to be writers of scientists and petitioning for support and pensions between 1780 and 1820 helps to highlight the terms and implications of the relationships between political authority (whether royal, revolutionary, or imperial) and the world of letters and sciences. The analysis of three moments (the reform of 1786, the recomposition that took place following Thermidor, and the imperial period) not only takes us beyond the models of royal and aristocratic patronage, but underlines the important role played by the state in the transformations which characterized the intellectual world between the late eighteenth and early nineteenth centuries.

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