Vénus Khoury-Ghata : expérience du quotidien et mémoire de l’enfance à la frontière du réel et de l’irréel

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19 mai 2022

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Camille Lotz, « Vénus Khoury-Ghata : expérience du quotidien et mémoire de l’enfance à la frontière du réel et de l’irréel », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.gog5iw


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Cette communication s’intéresse à l’entrelacement du réel et de l’irréel, du quotidien et de la légende, dans les œuvres poétiques de Vénus Khoury-Ghata. Plonger dans la mémoire personnelle et les souvenirs d'enfance, consiste, chez elle, à refuser le cloisonnement des mondes et des règnes : les rituels journaliers prennent ainsi une dimension quasi-magique, la vie de tous les jours se mêle au fantastique, le lyrisme se situe à la frontière du quotidien et du cosmique et relie l’intimité de l’être, de la structure familiale, à l’immensité de l’univers. La remémoration de l'enfance au Liban devient ainsi le « site de la vie intime, du souvenir-songe, l’ombre d’un passé vrai » (Nicole Grepat Michel, 2010) où la figure féminine de la mère, figure marginale et transgressive, domine. Il s'agit ainsi de montrer que l’intrication des souvenirs et de l’irréel permet l’émergence de nouveaux espaces poétiques et de temporalités autres. À partir de l'étude de deux sections, "Basse enfance" dans Anthologie personnelle (Actes Sud, 1997) et "Orties" dans Quelle est la nuit parmi les nuits (Mercure de France, 2004), le premier moment de la réflexion s'intéresse à la résurgence du passé et de l'enfance. L'analyse stylistique montre la prégnance des effets de répétition et le glissement récurrent du texte poétique vers la narration au passé, révélant le geste de remémoration et l'inscription du quotidien au coeur de l'écriture poétique. Dans le deuxième temps de la communication, nous élaborons une typologie de ces gestes, rituels et cycles qui rythment la vie de l'enfant : nous abordons ainsi successivement la figure maternelle, qui orchestre le quotidien, les jeux enfantins, le cycle des saisons et enfin l'acte d'écriture, évoqué à plusieurs reprises, qui permet d'exhumer le passé. La réflexion s'achève sur la transgression des frontières entre règnes, entre espaces, entre temporalités, que produit la présence de l'irréel et du légendaire dans la poésie de l'autrice. Cette présence fait émerger un paysage intime, poétique, marqué par l'étrangeté et le merveilleux.

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