Récit de vie d’un intellectuel né en 1920 sur la vie d’une famille de cadres moyen à Marseille et ses années d’études en médecine

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Masaaki Suzuki et al., « Récit de vie d’un intellectuel né en 1920 sur la vie d’une famille de cadres moyen à Marseille et ses années d’études en médecine », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.gox8dj


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Résumé 0

Nous ne connaissons pas les liens qui unissent l’enquêtrice et l’informateur mais celui-ci a, semble-t-il, préparé la rencontre à l’avance en prenant des notes avec une tendance à mener l’entretien. La voix de l’enquêteur n’est jamais audible. L’informateur est né en 1920 en Moselle mais n’a aucune attache lorraine. Sa mère est polonaise et son père en partie belge. En 1929, sa famille s’établit à Marseille, sur le cours Lieutaud. La famille appartient à une classe aisée, son père est directeur d’une grande société et sa mère est mère au foyer. Il reçoit une éducation religieuse dans une école privée car sa famille est catholique pratiquante. Il poursuit ensuite des études de lettres classiques au lycée Thiers où il reçoit le prix d’excellence. Malgré son profil littéraire, il opte par dépit pour des études de médecine car il ne peut pas se diriger vers l’enseignement. Ses parents sont atteints de maladies : sa mère meurt d’un cancer du sein et son père souffre de la maladie de Parkinson. Il décrit la vie de l’époque et les divertissements familiaux. Il fait un tableau du Marseille de Pagnol, avec des scènes de vie de quartiers comme les petits métiers de la rue : tondeur de chiens, vendeur de brousse, marchant de limaçons... le système de ramassage des ordures, le pastis au mètre... Si dans sa jeunesse il s’intéresse peu à la vie politique, à la sortie du lycée, il se bat pour les idées de son père qui est un homme de droite, représenté par le parti de la Croix-de-Feu, opposé aux Jeunesses Patriotes. En 1936, il se souvient avoir entendu la foule chanter L’Internationale et La Marseillaise sur la Canebière. Il fait un résumé historique des événements de la Seconde Guerre mondiale, dans lesquels il n’est pas directement impliqué. Toutefois, il est mobilisé dans un chantier de jeunesse qui remplace à l’époque le service militaire et consiste en des travaux pénibles comme abattre du bois dans la forêt. Il souligne aussi les privations durant la guerre et les substituts alimentaires comme le sucre de raisin ou encore les pâtés de soja. A l’université, il souligne la solidarité, abolissant les barrière sociales. Les distractions sont relativement limitées pour les étudiants, en raison du couvre-feu à 22 heures et du risque de rafles. Il se souvient également des médias et de la circulation de journaux suisses qui offraient une alternative à la propagande, au même titre que Radio Londres. Enfin, il déplore les mœurs sociales, encore très marquées par les tabous religieux et raconte ses premiers déboires amoureux.

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