Comment les villes romaines finançaient-elles leurs dépenses ? Quelques réflexions pour conclure

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1999

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Mireille Corbier, « Comment les villes romaines finançaient-elles leurs dépenses ? Quelques réflexions pour conclure », Publications de l'École Française de Rome, ID : 10670/1.gpeycs


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Résumé Fr

L'auteur dégage quelques conclusions provisoires. Mais il invite à poser un certain nombre de problèmes de méthode. Le premier est lié à la source utilisée ou privilégiée ici : les documents épigraphiques. Ceux-ci apportent des témoignages qui complètent par des exemples précis, individuels et concrets, ce que nous pouvons savoir par les sources écrites. Ils peuvent constituer, dans certains cas, des fragments d'archives, jamais la totalité de celles-ci. Il convient donc de nous interroger sur les motivations qui ont conduit à inscrire dans la pierre ou sur une autre support durable et exposé à la lecture du public telle ou telle information, sur les auteurs des inscriptions, sur les éléments qui ont été privilégiés et sur ceux qui ont été laissés dans l'ombre parce qu'ils apparaissaient acquis, connus de tous ou peu signifiants ou au contraire parce que l'on préférait les tenir cachés. Le second concerne au contraire la vision «budgétaire» que nous pouvons avoir des finances municipales : un versant «recettes» correspondrait à un versant «dépenses», et un équilibre aurait dû être trouvé, sinon toujours recherché, par les autorités locales entre ces deux versants. Cette vision a sa part d'anachronisme. En fait, le volant de l'évergétisme continue sans doute à apparaître comme le moyen le plus normal, et le plus acceptable socialement et culturellement par les élites, de réaliser un tel équilibre. L'évergétisme s'inscrit dans la perspective d'un «emprunt» qui ne sera jamais remboursé et qui ne peut être payé qu'en prestige pour celui qui l'a consenti, un prestige qu'il partage avec sa cité, dans la perspective aussi d'une ville qui regroupe des habitants plus ou moins privilégiés par rapport aux campagnes, qui consomme plus qu'elle ne produit, et qui vit le plus souvent de la dépense de la rente foncière par les classes dirigeantes, et, dans certains cas, de la dépense de l'État (ainsi les villes-frontières).

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