Des quatre questions aristotéliciennes au tawḥīd: Notes sur les origines de la théologie négative en Islam

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2022

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John Michael Chase, « Des quatre questions aristotéliciennes au tawḥīd: Notes sur les origines de la théologie négative en Islam », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10.12871/97888333974743


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Résumé En Fr

The importance of negative theology in Islamic theology is widely recognized. Ismāʿīlīs, Sūfis, and other heterodox theologians, but also thinkers as famous as Avicenna and Maimonides agreed that human knowledge of the divine First Principle is to some extent limited and imperfect. It has not been widely noted that orthodox Aristotelianism could also lend itself to the conclusion that there are strict limits to what human beings can know about the Divine. Particularly important in this regard were the wellknown four methodological questions from Book II of the Posterior Analytics. I therefore study the development of the interpretation of these four questions in Greco-Roman and early Islamic thought, suggesting in conclusion that this use of the Aristotelian scheme may go back to Ǧahm b. Ṣafwān and Ḍirār b. ʿAmr, who were active well before the first known school of Greco-Arabic philosophical translation.

Des quatre questions aristotéliciennes au tawḥīd: Notes sur les origines de la théologie négative en Islam 1. La théologie négative dans l'Antiquité Tardive gréco-latine La théologie négative, ou, comme Pierre Hadot 1 préfère la désigner, l'apophatisme ou la méthode aphairétique, n'est pas rare dans l'Antiquité Tardive. P. Hadot définit cette méthode comme «une démarche de l'esprit visant une transcendance à travers des propositions négatives» 2. En effet, divers courants religieux-philosophiques, dont la plupart prend leur point de départ dans la pensée de Platon/et ou des Pythagoriciens, étaient parvenus à la conclusion selon laquelle le Premier Principe-Dieu, le Bien, ou l'Un, selon les différentes écoles-excède les capacités cognitives de l'homme, mais que la voie vers une certaine connaissance à propos de Lui peut au moins être préparée par l'utilisilation d'un certain nombre de méthodes bien définies. Que ce soit chez les Gnostiques, les Hermétistes, les premiers Pères chrétiens de l'Église, ou les philosophes païens de tendance platonicienne, on avait distingué quatre chemins possibles pour atteindre une certaine connaissance du Principe3. Tout d'abord, il y a la voie positive, ou l'on part à la recherche de propriétés susceptibles de pouvoir caractériser Dieu et d'en être prédiquées; ensuite, la voie de l'analogie, où, pour permettre à l'esprit de concevoir Dieu, l'on cherche des choses connues qui lui ressemblent 4. Enfin, la voie de l'éminence ou de la transcendence, quant à elle, consiste à dire, à la suite du Banquet de Platon, que Dieu est plus noble que tout ce qu'on peut concevoir par ailleurs 5 .

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