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Denis Fougère et al., « L'évaluation socioéconomique de l'investissement social: Comment mettre en oeuvre des analyses coûts-bénéfices pour les politiques d'emploi, de santé et d'éducation », Archive ouverte de Sciences Po (SPIRE), ID : 10670/1.gr0i85
Le calcul socioéconomique est utilisé depuis longtemps en France pour évaluer les projets d’infrastructures de transport. Depuis 2013, il est généralisé à l’ensemble des investissements publics civils d’un montant supérieur à 20 millions d’euros. Dans quelle mesure peut-on l’étendre aux politiques comptabilisées en dépenses de fonctionnement mais assimilables à un investissement « social » ? On entend par investissement social l’ensemble des mesures qui conduisent à accroître le capital humain de leurs bénéficiaires. Le concept peut être appliqué à des politiques très différentes, par exemple l’accueil des jeunes enfants, la réduction de la taille des classes, la lutte contre le décrochage scolaire, la garantie jeunes, l’accompagnement et la formation des demandeurs d’emploi ou l’accès à une couverture santé. L’application du calcul socioéconomique à l’investissement social, aujourd’hui très peu répandue, serait d’autant plus utile que ces politiques peuvent être rapidement reconfigurées, en fonction des résultats d’évaluation, ce qui n’est pas le cas pour un investissement public physique (une école, un hôpital, une route, une prison, etc.).