René Girard : un modèle à imiter et à dépasser

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Quand bien même René Girard connaît une seconde vie dans le cadre de la critique littéraire, on a trop vite oublié dans la sphère théologique les apports de son « système mimétique » conjoint à son analyse de la « crise sacrificielle ». Il y a un certain nombre de raisons à cet oubli. Elles ne justifient cependant pas que l’on ne conserve ou ne reprenne pas un certain nombre d’apports intéressants de René Girard. Plus encore : il s’agira d’oser dépasser le modèle girardien. Dans les limites de cet article, Jean-Denis Kraege se borne à indiquer des lignes directrices assez formelles dans lesquelles opérer ce dépassement en usant du calcul matriciel. Cela le mène à compléter Girard en prenant au sérieux tant le péché des humains que la grâce d’un Dieu vivant.

Although René Girard has been given a second life in literary criticism, the contributions of his “mimetic system”, together with his analysis of the “sacrificial crisis”, have been too quickly forgotten in the theological field. There are a number of reasons for this oversight. However, this does not mean that we should avoid making use of a number of interesting ideas formulated by René Girard. Indeed, one must now dare to go beyond the Girardian model. Within the limits of this article the author indicates fairly formal guidelines for this new exploration by using matrix calculation. This will lead him to complement Girard’s thought by taking seriously both human sin and the grace of a living God.

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