Une brigasque raconte les occupations allemande et italienne de la guerre de 1939-1945 et l'épisode sur le rattachement de La Brigue à La France en 1947

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10 août 2007

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Enquêtes d'histoires orales dans les vallées de la Roya et de la Bevera

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commanditaire : MSH de Nice et al., « Une brigasque raconte les occupations allemande et italienne de la guerre de 1939-1945 et l'épisode sur le rattachement de La Brigue à La France en 1947 », Ganoub, archives sonores de la recherche, ID : 10670/1.gse6zu


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Née dans les Dolomites en Italie, l'informatrice s'installe à La Brigue en 1943 avec son père venu travailler en tant que télégraphiste dans la région. Lors de l'occupation allemande au début des années 1940, le mari de l'informatrice est réquisitionné par les allemands pour des travaux de menuiserie (fabrication de cercueils et de portes). Pour se ravitailler, les brigasques se rendaient au marché noir de Cuneo et se débrouillaient grâce à l'élevage de bétail, les cultures et les tickets de rationnement. Après le départ des allemands, les bérets rouges arrivent et Breil est occupé par les italiens. En 1947, un comité de rattachement de Tende et La Brigue à la France a été créé à l'initiative de M. Aimable Gastaud. Le mari de l'informatrice étant pro-français, il est parti à Paris rencontrer le Général De gaulle pour demander la francisation de La Brigue. De Gaulle propose en conséquence un référendum qui a donné la France gagnante à 92%. Les pro-italiens se sentant lésés, quittent le village. De 1945 à 1947, les brigasques ont vécu avec les moyens du bord jusqu'à l'arrivée des français, qui a été accueillie comme une fête. Ayant acquis la nationalité française par mariage, l'informatrice raconte que son mari français, évitait de passer les frontières pour aller en Italie. L'apprentissage du français lui a été très difficile après le rattachement de 1947 et l'informatrice fait hommage au rôle important que les instituteurs et les religieuses ont joué dans l'apprentissage de la langue et l'éducation des enfants. Comme elle était déjà mariée, elle a dû demander une autorisation spéciale pour obtenir la nationalité française. Interrogée à propos des monuments aux morts, l'informatrice décrit les quelques monuments du village. Elle raconte aussi les lettres de menaces qu'elle a reçu suite à son mariage mais explique que les relations intercommunautaires entre italiens et français se sont arrangées depuis cette époque. D'après elle, la gestion politique actuelle est bien pire que celle de l'époque. L'informatrice termine son entretien en évoquant la période fasciste pendant laquelle elle a fait partie des Balillas à l'école par la contrainte. D'après elle, les fascistes de Nice étaient pire que les allemands à La Brigue.

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