Desiring in a bad world. Amia Srinivasan and the political critique of desire in the 21st century Désirer dans un monde mauvais. Amia Srinivasan et la critique politique du désir au XXIe siècle En Fr

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Arto Charpentier et al., « Désirer dans un monde mauvais. Amia Srinivasan et la critique politique du désir au XXIe siècle », HAL-SHS : philosophie, ID : 10.3917/criti.911.0312


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Résumé En Fr

In "The Right to Sex" (2023), philosopher Amia Srinivasan examines the multiple injustices that permeate our sexual existences. Using the concept of "fuckability", she analyzes how unjust social norms - racist, cissexist, validist, etc. - frame and structure our sexual desires, whether we want it or not. She explores what the recognition of this fact requires of us morally and politically. Do we individually have a duty to transform our desires, to make them less unjust, she aks? In this book review, we argue that concern for individual desires, while essential, is not sufficient from a critical point of view, and that it must be complemented by a broad social movement that strives to destabilize unjust structural social hierarchies and inseparably their effects on our psyches. In other words, we argue that such a social and political critique of desire shows us that we need to change not only our desires, but also, inseparably, the world in which we live.

Dans "Le droit au sexe" (Paris, PUF, 2023), la philosophe Amia Srinivasan examine les injustices multiples qui traversent nos existences sexuelles. Au moyen du concept de "baisabilité", elle analyse la façon dont des normes sociales que nous pouvons juger injustes - car racistes, cissexistes, validistes, etc. - cadrent et structurent les inclinations sexuelles des individus, qu'ils le veulent ou non. La philosophe s'interroge sur ce que la reconnaissance de cette injustice exige de nous sur le plan moral et politique. Avons-nous, s'interroge-t-elle, individuellement le devoir de transformer nos désirs, afin de les rendre moins injustes ? Dans cette recension, nous arguons que la préoccupation pour les désirs individuels, bien qu'essentielle, ne saurait suffire en réponse à cette injustice, et qu'elle doit être complétée par la visée d'un mouvement social d'ampleur qui lutte pour déstabiliser à la fois ces structures sociales injustes et leurs effets sur nos psychés. En articulant une approche culturaliste à une approche matérialiste des rapports sociaux, nous avançons que la critique politique du désir proposée par Amia Srinivasan nous révèle précisément l'une de ces instances où il convient de changer non seulement nos désirs, mais aussi, inséparablement, l'ordre du monde.

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