Les mots polis (πόλις) et politès (πολίτης), des mots intraduisibles depuis les scribes babyloniens jusqu’aux savants européens ?

Fiche du document

Date

31 décembre 2023

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Source

Anabases

Relations

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1774-4296

Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/2256-9421

Organisation

OpenEdition

Licences

https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/ , info:eu-repo/semantics/embargoedAccess




Citer ce document

Thibaud Nicolas, « Les mots polis (πόλις) et politès (πολίτης), des mots intraduisibles depuis les scribes babyloniens jusqu’aux savants européens ? », Anabases, ID : 10670/1.gt2zlm


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

Cet article se penche sur le terme πολίτης en grec et le terme πόλις dont il procède, en tant que potentiels « intraduisibles », des mots qu’il est très difficile de traduire, au prix d’hésitations quant à la stratégie traductologique à adopter et parfois d’approximations sémantiques. Nous prenons comme point de départ le mot puliṭê, un emprunt lexical qu’on rencontre dans des textes astronomiques babyloniens de l’époque hellénistique. En effet, il est saisissant que, bien qu’ils fussent séparés par plus de 2000 ans, les savants occidentaux et les scribes babyloniens aient en commun leur difficulté à traduire le mot πόλις et les termes dérivés, préférant généralement le recours à l’emprunt et la création de néologismes. On peut ainsi se demander si ce refus de la traduction par équivalent sémantique dans la langue réceptrice relève d’un choix philologique ou d’une difficulté linguistique à traduire véritablement les mots de πόλις et πολίτης pour des raisons anthropologiques.

This article examines the term πολίτης in Greek and the term πόλις from which it derives and seeks to determine if we can qualify them as “untranslatable”, words that are very difficult to translate, at the cost of hesitations concerning the translation strategy adopted and sometimes semantic approximations. The paper takes as a starting point the word puliṭê, a lexical loanword found in Babylonian astronomical texts of the Hellenistic period. Indeed, it is striking that although they were separated by more than 2000 years, Western scholars and Babylonian scribes have in common their difficulty in translating the word πόλις and all the terms deriving from it. They generally prefer to use loanwords and create neologisms. One can thus wonder if this unability to translate by a semantic equivalent in the receiving language proceeds from a philological choice or from a linguistic trouble to truly translate the words πόλις and πολίτης for anthropological reasons.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en