2007
Goran Sekulovski, « The City of Skopje: a Border or a Multicultural City? », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.gv560v
ll n'existe presque pas une ville en Europe qui, au moment de la création ou au cours de son développement, n'a pas été traversée par le multi-culturalisme, une ville qui n'est pas un mélange des civilisations et appartenances éthiques. L'émergence du nationalisme dans les Balkans a suscité un nouvel intérêt pour l'identité nationale et le concept des frontières. Comment définir la moderne Skopje, héritière de la Scupi romaine, de l'Uskup ottomane, capitale de la nouvelle république de Macédoine, issue de l'implosion de l'ex-Yougoslavie, et dont la reconnaissance internationale elle-même n'est pas allée sans difficultés ? Comment qualifier cette cité sise au cœur de la grande Europe, au carrefour des Balkans, entre l'Est slave et du Sud méditerranéen ? Faut-il la dire ville-frontière ou ville multiculturelle ? La question n'est pas anodine. Le statut que l'on peut ou non accorder à Skopje est en effet significatif d'enjeux majeurs, dont le possible apaisement d'une région au nom devenu synonyme d'atomisation.