Du carnet de terrain à la littérature : « copeaux géographiques » et cheminements d’écritures

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2021

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Jean-François Troin, « Du carnet de terrain à la littérature : « copeaux géographiques » et cheminements d’écritures », Annales de géographie, ID : 10670/1.gxxudf


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À partir des carnets de terrain qui recèlent bien plus que des notations scientifiques, le géographe dispose de « copeaux » non utilisés qui peuvent donner lieu à des écritures diverses : anecdotes, réflexions personnelles, commentaires de croquis oubliés, rédaction d’une fiction romanesque. Il peut même retrouver des chansons typiques de sa période estudiantine et les faire connaître. Carnet de terrain, carnet de voyage, journal personnel contiennent des éléments lyriques et spontanés aptes à se transformer en écriture littéraire. La pratique de la frappe numérique, normée, nous prive quelque peu de ces matériaux instantanés, de première main, rassemblés sur le vif. Mais elle permet d’un autre côté l’accès immédiat à une information complémentaire précieuse lors de la rédaction. Quelle que soit la forme adoptée pour « fabriquer » de la géographie, l’essentiel est de communiquer au lecteur un aspect créatif, sérieux en même temps que joyeux de notre discipline.

From his own field notebooks where, much more than scientific notes, many treasures lie hidden, the geographer has at his disposal unused odds and ends – « fragments » – which could give rise to various kinds of writing. These include : anecdotes, personal thoughts, use of forgotten sketches, and even novelistic fiction. For example, the geographer might rediscover some typical songs of his student years to share. However, one does not usually publish this kind of material. It’s simply not allowed within academic habits and traditions of academic publication. Yet field notebooks, travel notebooks and personal journals often contain lyrical and spontaneous elements which are capable of easy transformation into literary writing. Rough drawings are also a kind of writing and could be considered as texts in themselves. The strict and narrow digital standards of academic publication deprive us of many immediate and first-hand materials written from life. These materials would allow immediate access to a complementary and invaluable kind of information which would bring us closer to the moment of writing. Whatever the form used to « make » geography, the essential point is to transmit to the reader a creative, serious and at the same time joyful aspect of our discipline. Geographers are too much discreet. If geographers were less constrained in the way they communicate, they might have more media influence.

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