2001
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Rémi Chéno, « L'homélie, action liturgique de la communauté eucharistique », HAL-SHS : histoire des religions, ID : 10670/1.gyem3m
La réservation de l'ordination aux seuls hommes d'une part, la réservation de l'homélie au cours de la messe aux seuls ministres ordonnés d'autre part, limitent vigoureusement les acteurs possibles de l'homélie. Ces réservations entretiennent une exclusion des autres acteurs possibles, perçue souvent douloureusement aujourd'hui et rarement comprise. Dans les pages qui suivent, je propose d'engager le débat à partir d'une approche théologique et liturgique de l'homélie : quelle est la dynamique de la parole de Dieu en oeuvre dans la liturgie ? quelle fonction liturgique l'homélie at -elle donc au sein de la liturgie de la parole ? Je considérerai exclusivement l'homélie, c'est-à-dire la prédication dans le cadre de la célébration eucharistique. Certes, l'homélie appartient à un genre qui dépasse ce cadre : prédications diverses, exhortations, conférences spirituelles, etc., peuvent en partager certains traits. Cependant, inscrire la prédication dans le déroulement de l'eucharistie, ce n'est pas seulement insérer un élément supplémentaire dans un « programme » liturgique mais c'est lui accorder un nouveau statut : l'homélie n'est plus simplement écoutée, elle est célébrée et le mystère de l'eucharistie y est réellement engagé.