2 octobre 2012
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Bernard Schlemmer, « L’enseignement et la jeunesse vus par l’intelligentsia marocaine », Cahiers de la recherche sur l'éducation et les savoirs, ID : 10670/1.h09lby
Comment a évolué la perception des problèmes de la jeunesse et de l’éducation au Maroc ? On répondra à partir de la revue Lamalif (1966 à 1988), bien représentative des intellectuels marocains. Une lecture “en creux” permet de saisir leurs points aveugles : quand ils croient parler de la jeunesse, ils ne s’occupent guère que des futurs intellectuels, quand ils croient parler de l’éducation, ils s’intéressent surtout au système d’enseignement, quand ils croient parler de l’enseignement, ils se cantonnent à l’analyse de l’enseignement supérieur. Mais une évolution peut tout de même se lire : ces trous noirs dans la perception du monde seront surtout flagrants les premières années, marquées par un clivage idéologique radical, un appel au renversement du système. Avec la fin des illusions, on verra l’émergence d’un réformisme pragmatique, pour ne pas dire corporatiste, mais qui saisit mieux la réalité sociale complexe. Et la question de l’enseignement reste toujours posée, avec la même intensité, le même constat de crise, la même impuissance.