Le Censeur critique littéraire: Les Jugements de l’Index, du romantisme au naturalisme

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L’Église romaine interdisait à ses fidèles de lire les plus grands noms de la littérature française du dix-neuvième siècle : les œuvres de Lamartine, Hugo, Balzac, Sand, Dumas "pater et filius", Sue, Flaubert, Stendhal, Feydeau, Champfleury et Zola furent strictement prohibées en leur temps. La fameuse liste de l’"Index librorum prohibitorum" se contentait de mentionner le ou les titres censurés sans préciser les motifs de condamnation. Le secret du Saint-Office occulterait encore les débats et les procès, si Rome n’avait pas ouvert les archives historiques de la Congrégation de l’Index en 1998.Dans son précédent livre ("La Littérature française du XIXe siècle mise à l’Index. Les Procédures", Cerf, 2017), Jean-Baptiste Amadieu s’intéressait au fonctionnement procédural du tribunal romain et à sa réception par le public au dix-neuvième siècle. Le présent ouvrage se centre sur les débats de fond : il édite et traduit cette documentation inédite que sont les rapports des censeurs romains. Ils examinent les fictions d’écrivains à la manière de critiques littéraires, mais d’une espèce bien singulière – l’Index s’inquiétant surtout de l’influence de certains écrits sur l’intelligence, la sensibilité et le comportement d’un public vulnérable, en particulier de la "jeunesse inexperte".

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