Du chien au philosophe : l’analogie du chien chez Diogène et Platon

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2014

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Dans cet article, l’auteur étudie l’usage de l’analogie du chien, invoquée par Diogène de Sinope et Platon afin d’illustrer deux conceptions bien distinctes de la figure du philosophe. Or, si cette analogie permet dans les deux cas de rendre compte de certains traits – moraux ou psychologiques – du philosophe, l’auteur cherche pourtant à montrer que l’écart entre les usages diogénien et platonicien de l’analogie est à la fois plus essentiel et philosophiquement plus significatif. Ainsi, contre les commentateurs qui soutiennent qu’il y aurait un lien étroit entre les usages cynique et platonicien de l’analogie, l’auteur montre que ces deux variantes du paradigme devraient être comprises indépendamment l’une de l’autre. L’article cherche alors à confronter les emplois respectifs de ce paradigme chez Diogène et Platon dans le but de mettre en évidence l’écart considérable qui les sépare et qui entraîne des conceptions tout aussi distinctes du philosophe : de fait, là où le gardien platonicien se porte garant de la pérennité de la cité juste et de ses institutions, le sage diogénien prône au contraire un mode de vie marginal qui rejette tout simplement les institutions sociales.

In this article, the author examines how Diogenes of Sinope and Plato employed the analogy of the dog in order to illustrate two very different conceptions of the philosopher. Although in both cases the analogy of the dog is used to exemplify and explain certain moral or psychological characteristics of the philosopher, the author argues that the differences between Diogenes’ and Plato’s usages of the analogy are both more essential and more philosophically significant. Thus, against those scholars who claim that there is a tight link between the Cynic’s and Plato’s analogy, the author demonstrates that these two versions of the paradigm should be understood independently from one another. The article is accordingly devoted to contrasting Diogenes’ and Plato’s respective usages of the analogy of the dog in order to bring out the profound rift separating their rival conceptions of the philosopher : whereas Plato’s guardian assumes the responsibility of protecting the just society and its institutions, Diogenes’ philosopher, by contrast, defends a marginal way of living that shuns institutions altogether.

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