18 avril 2024
info:eu-repo/semantics/openAccess , CC BY-NC-SA 4.0
William Fiers et al., « Perspective and the geometric control of the pictorial act », Revue Actes Sémiotiques, ID : 10.25965/as.3220
La peinture est l’œuvre d’une instance de l’énonciation, le peintre, qui inscrit son geste sur une surface d’inscription, la toile. Elle est le résultat d’une mise en forme, d’un faire artistique, relevant d’une compétence technique gestuelle, mais également d’un savoir- comment-faire, relevant d’une compétence cognitive. Quand la mise en peinture technique d’un simple cercle est le résultat d’un faire maîtrisé une figure décrite par toute ligne dont une extrémité est fixe, et l’autre, mobile (définition générique) son savoir-comment-faire suppose une connaissance – le cercle comme lieu des points situés à égale distance d’un point nommé centre (définition spécifique) – qui guide et structure le geste technique. Si l’on applique ces considérations à la construction de la perspective, on sera amené à considérer celle-ci comme la mise en application d’une compétence cognitive spécifique. A travers un tableau d’Auguste Aridas (1848-1929, peintre et professeur de dessin à Limoges pendant de longues années), représentant un véritable cours sur la mise en perspective, tant au niveau énonciatif qu’au niveau énoncif, nous essaierons de mettre au clair le fonctionnement sémiotique de la perspective comme « dispositif d’énonciation paradigmatique » (Damisch).