« Je ne veux pas organiser les femmes ». Travail social féministe et pouvoir d’agir

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2020

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Auréline Cardoso, « « Je ne veux pas organiser les femmes ». Travail social féministe et pouvoir d’agir », Revue française des affaires sociales, ID : 10670/1.h5hf7z


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S’appuyant sur une ethnographie de trois mois menée au sein d’une association féministe gérant un service d’accueil de femmes victimes de violences, cet article propose d’interroger le potentiel transformateur du travail social féministe mis en œuvre dans cette association. Il s’intéresse aux processus d’ empowerment et de conscientisation que les professionnelles de l’association tentent d’impulser chez les femmes qu’elles accueillent, ces dernières étant le plus souvent éloignées des idées et du militantisme féministe. Une première partie présente le travail social féministe, en s’attachant à mettre en lumière son inscription dans le travail social comme son opposition à certaines de ses pratiques. Les deux parties suivantes, plus ethnographiques, donnent à voir le travail de conscientisation en direction des femmes accueillies, et les effets de celui-ci en termes de pouvoir d’agir individuel. Il s’agit de montrer comment certaines valeurs du travail social féministe peuvent entrer en contradiction avec la mise en œuvre d’un réel travail de mobilisation des femmes accueillies, qui nécessiterait pour les professionnelles d’adopter une posture « d’avant-garde » qu’elles rejettent.

Based on an ethnography of a feminist battered women’s shelter, this paper analyses the transformative potential of feminist social work. It focuses on how professionals of the organization seek to induce empowerment and to make the battered women aware of inequalities due to the gender system. These women are often scarcely aware of feminist ideas and may even disagree with them. The first part presents the principles of feminist social work, and how it is embedded in the professional field of social work and can challenge some of the principles of “classic social work”. The paper then shows how the professionals try to empower women through individual appointments and collective activities, and how women respond to this process of empowerment. Finally, we see how some principles of feminist social work prevent the professionals from playing a role of “organizers” of the battered women, because social feminist work entails a non-directive position in relation to the women.

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