Les Ibères à l'école de l'Orient … mais quel Orient ? Quelques notes autour de la question phénicienne

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30 avril 2023

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Grégory Reimond, « Les Ibères à l'école de l'Orient … mais quel Orient ? Quelques notes autour de la question phénicienne », HAL-SHS : histoire de l'art, ID : 10.4000/anabases.15864


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Résumé En Fr

At the turn of the 20th century, the discovery of a new Mediterranean culture, the Iberians, was above all due to scholars with classical cultural backgrounds. From the study of their great stone sculptures to their ceramic productions, the debates first focused on unravelling their origins, based on the principle that “barbarian” people could not have given birth to an original material culture in its own right. They were necessarily educated by more “civilized” neighbours. The discussions partly revolve around the part played by Greek, Phoenician and Punic influences. Such a dossier therefore allows us to grasp the view that the scholars of the time had of the Phoenician and Carthaginian worlds, of their art and, consequently, of their taste. Their discourses were developed in a very particular context that was strongly reflected in the historiographic production of the time: that of Édouard Drumont’s La France juive and the Dreyfus Affair.

Entre la fin du xixe et le début du xxe siècle, la découverte d’une nouvelle culture méditerranéenne, celle des Ibères, est avant tout le fait d’hommes de science pétris de culture classique. Qu’il s’agisse d’étudier leur grande sculpture en pierre ou leurs productions céramiques, les débats s’attachent d’abord à en démêler l’origine en partant du principe qu’un peuple « barbare » ne peut avoir donné naissance à lui seul à une culture matérielle originale. Il a nécessairement été éduqué par des voisins plus « civilisés ». Les discussions tournent en partie autour de la part qu’il convient de réserver aux influences grecques et phénico-puniques. Un tel dossier permet donc de saisir le regard que portent les érudits d’alors sur les mondes phéniciens et carthaginois, sur leur art et, partant, sur leur goût. Leurs discours s’élaborent dans un contexte bien particulier qui se reflète avec force dans la production historiographique d’alors : celui de La France juive d’Édouard Drumont et de l’affaire Dreyfus.

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