2014
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Béatrice Vigié et al., « Représentation de la guerre des oppida : de la muséographie au Web », Actes des congrès nationaux des sociétés historiques et scientifiques, ID : 10670/1.h5zy2t
Le Musée d’archéologie méditerranéenne de Marseille rassemble des collections provenant de plusieurs oppida dont la destruction est attribuée aux légions romaines, en 120 et en 49 av. J.-C. Les témoignages tangibles de ces combats, outre les armes, sont illustrés par les traces manifestes de destruction d'objets cultuels et artistiques. Muséographier l'archéologie de la guerre oblige à recourir à des artifices. Au XIXe siècle, l'intérêt de Napoléon III pour le siège d'Alésia par Jules César avait donné lieu à une production de maquettes illustrant les engins de guerre des légions romaines. Le musée de Marseille n'a pas dérogé à cette mode. On doit à Hippolyte Augier, conservateur adjoint, une maquette des engins de guerre sur mer et sur terre. Aujourd'hui, les technologies nouvelles permettent de mettre en scène la guerre dans les oppida en réunissant l'ensemble des archives de fouille composées par les vestiges mobiliers et immobiliers. La guerre est vue depuis le camp des Gaulois et non plus par les lectures savantes des Romains.