Les récents aspects de la multinationalisation d’Alcan, 1998-2017 : la fin d’un héritage ?

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2019

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Pierre Lanthier, « Les récents aspects de la multinationalisation d’Alcan, 1998-2017 : la fin d’un héritage ? », Cahiers d'histoire de l'aluminium, ID : 10670/1.h72rqm


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Comment Alcan et, dans son sillage, Alusuisse et Pechiney sont-ils passés de la concentration au démantèlement en l’espace d’une quinzaine d’années ? Tout d’abord, afin d’accroître ses réserves de bauxite, bénéficier de la technologie d’avant-garde AP et posséder le secteur de transformation le plus vaste au monde, Alcan veut fusionner avec les groupes suisse et français. Si la prise de contrôle d’Alusuisse se fait en 2000, celle de Pechiney ne se produit que trois ans plus tard et, pour satisfaire aux exigences de la Commission européenne, Alcan confie à une nouvelle société, Novelis, un pan majeur de son secteur du laminage. Cette société sera rachetée par le groupe indien Hindalco. Subissant à son tour une OPA, Alcan accepte de rallier les rangs de Rio Tinto en 2007. Or, à la fin de cette année, il est convenu que la nouvelle entité, Rio Tinto Alcan (RTA) devra se départir de tout le secteur de la transformation. En outre, les secteurs de l’alumine et de l’aluminium ne fournissant pas la croissance espérée, RTA ferme ou vend graduellement de nombreux établissements de ces secteurs, tout en épargnant ceux du Canada, jouissant d’avantages exceptionnels et liés par une convention signée avec le gouvernement québécois. Cependant, en raison du marché chinois, la production de la bauxite connaît une hausse importante et le groupe investit massivement dans ce domaine. En choisissant la concentration, Alcan a voulu s’autonomiser par rapport aux prix fixés par le LME. Il a échoué. De plus, il a investi dans un marché arrivant à maturité ; peut-être aurait-il dû s’intéresser davantage aux marchés des pays émergents.

How did Alcan and, in its wake, Alusuisse and Pechiney went from concentration to dismantling within fifteen years? To begin with, in order to increase the stocking of bauxite, to benefit from the cutting edge AP Technology and own the biggest transformation sector in the world, Alcan intended to merge with the Swiss and the French groups. If the taking over of Alusuisse happened in 2000, the one of Pechiney occurred only three years later and, to meet the requirements of the European Commission, Alcan gave a major part of its rolling sector to a new company, Novelis. The Indian group Hindalco bought this company a few years later. Being in its turn the target of a hostile bid, Alcan accepted to join Rio Tinto in 2007. However, by the end of this year, it was agreed that the new entity, Rio Tinto Alcan (RTA) would divest of its entire transformation sector. Moreover, the alumina and aluminium sectors didn’t give the expected growth and, consequently, RTA gradually closed or sold many plants from these sectors, except those in Canada, thanks to exceptional advantages and a convention signed with the Government of Québec. Meanwhile, due to the dynamism of the Chinese market, the production of bauxite rose significantly and the group invested massively in this sector. In opting for concentration, Alcan wanted to become independent from the LME prices. It didn’t work. And in addition, Alcan invested in a maturing market, while it might have been appropriate to pay more attention to the emerging markets.

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