Libre-arbitre et libre-choix : plus de liberté signifie-t-il moins de risque ?

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1 février 2015

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Valentine Erne-Heintz, « Libre-arbitre et libre-choix : plus de liberté signifie-t-il moins de risque ? », HAL-SHS : droit et gestion, ID : 10670/1.h78x43


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Le risque est indissociable de la liberté des individus. Toutefois, le risque induit une relation à autrui car il replace l’individu dans un groupe. Ainsi en est-il avec le tabagisme qui se décline dorénavant en tabagisme actif et passif. En d’autres termes, le choix du niveau de risque est aussi le reflet d’un rapport de dépendance entre celui qui possède la technologie ou la substance (donc les informations y afférent) et celui qui l’utilise ou la subit. Ce consentement repose sur la doctrine de l’autonomie de la volonté individuelle. Or, cette dernière ne peut être réelle que si l’individu dispose d’informations suffisantes. Dans le cas contraire, il y aurait vices du consentement. D’ailleurs, les campagnes d’information des pouvoirs publics visent à combler ce manque via des exigences de transparence et/ ou de traçabilité. En quelque sorte, l’acceptation d’un niveau de risque repose sur le choix et sur la volonté de l’individu. A défaut, le risque est subi et considéré comme non acceptable : l’effet transport d’un pesticide, le nuage de Tchernobyl, la contamination des eaux souterraines par les résidus de produits pharmaceutiques, etc. Toutefois, ces éléments font référence à un mode de vie. Il y aurait acceptation tacite d’un niveau de risque. De ce fait, l’acceptation individuelle d’un même risque diffère parfois d’une acceptation collective. D’où la difficulté à définir le contenu du bon niveau de risque. La place accordée au risque est alors le résultat d’une négociation implicite qui prend forme à travers une norme, une interdiction, une valorisation. Il y a dans cette démarche la volonté d’introduire de la stabilité (prévention) dans un processus instable par définition (risque). La mise en place de règles ou de procédures permettent d’encadrer le risque. Ainsi, en est-il par exemples, de certaines pratiques sportives individuelles (ski, alpinisme, saut en parachute …) via la nécessité d’obtention de licences ou encore pour des substances pharmaceutiques et chimiques via une autorisation de mise sur le marché.

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