L'intérêt environnemental d'une ruine urbaine : la présence de l'anthropocène au-delà des patrimoines culturels et naturels

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2022

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Nathanaël Wadbled, « L'intérêt environnemental d'une ruine urbaine : la présence de l'anthropocène au-delà des patrimoines culturels et naturels », HAL-SHS : architecture, ID : 10670/1.h7fbg1


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La présence des ruines interroge la notion même de patrimoine : elles échappent à la tension entre l’artificiel et le naturel qui le structure. Elles ne sont pas seulement le témoignage des actions humaines, mais également celui de l’action de la nature sur elles : elles sont des objets hybrides. Le patrimoine institutionnalise cependant les relations entre humains et non-humains dans l’articulation entre des patrimoines culturels et naturels. Il n’y a donc pas de place pour un objet tel que la ruine. Cependant, il répond aux préoccupations environnementales dans le contexte des crises écologique. Les ruines constituent alors un patrimoine de l’anthropocène qui témoigne de l’intrication des humains et des non-humains dans un environnement commun. Elles sont la culture matérielle d’un environnement composé d’humains et de non-humains au-delà de l’opposition entre l’artificiel et le naturel, un patrimoine obscur de l’échec d’un environnement totalement artificiel à se maintenir et un monument civique appelant à développer des valeurs destinées à éviter les crises écologiques. Avant de décrire la façon dont les visiteurs des ruines appréhendent cette hybridité et la façon dont les institutions le présentent, une critique théorique de la notion de patrimoine s’impose.

In Territoire en mouvement Revue de géographie et aménagement, 2022. URL : http://journals.openedition.org/tem/8645 Résumé La présence des ruines interroge la notion même de patrimoine : elles échappent à la tension entre l'artificiel et le naturel qui le structure. Elles ne sont pas seulement le témoignage des actions humaines, mais également celui de l'action de la nature sur elles : elles sont des objets hybrides. Le patrimoine institutionnalise cependant les relations entre humains et non-humains dans l'articulation entre des patrimoines culturels et naturels. Il n'y a donc pas de place pour un objet tel que la ruine. Cependant, il répond aux préoccupations environnementales dans le contexte des crises écologique. Les ruines constituent alors un patrimoine de l'anthropocène qui témoigne de l'intrication des humains et des non-humains dans un environnement commun. Elles sont la culture matérielle d'un environnement composé d'humains et de non-humains au-delà de l'opposition entre l'artificiel et le naturel, un patrimoine obscur de l'échec d'un environnement totalement artificiel à se maintenir et un monument civique appelant à développer des valeurs destinées à éviter les crises écologiques. Avant de décrire la façon dont les visiteurs des ruines appréhendent cette hybridité et la façon dont les institutions le présentent, une critique théorique de la notion de patrimoine s'impose.

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