Peut-on qualifier Hanoi de ville biophilique ?

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6 juin 2023

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Divya Leducq et al., « Peut-on qualifier Hanoi de ville biophilique ? », HAL-SHS : géographie, ID : 10670/1.h7oprt


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Le cadre théorique proposé par T. Beatley pour caractériser les villes biophiliques, tant du point de vue de l’aménagement que du design urbain semble particulièrement propice pour comprendre de quelle manière la planification urbaine intègre les enjeux du vivant pour non seulement atténuer les effets du changement climatique mais aussi pour améliorer le cadre de vie des citadins. Ainsi, dans la définition de la biophilie urbaine on retrouve comme idées-forces que plus la ville sera connectée à la nature, aux ressources naturelles et infrastructures vertes et bleues, plus les habitants seront heureux, en bonne santé physique et mentale, sans oublier les bénéfices écosystémiques pour les milieux. La faune, les énergies renouvelables et les effets communautaires ne sont pas non plus absents de cet urbanisme plus soutenable, notamment dans les métropoles sous pression. Toutefois, les projets de villes biophiliques ont surtout été étudiés aux Etats-Unis et peu en Asie. L’ambition de cet article est donc de confronter le cadre de pensée et les axes d’actions de l’urbanisme biophilique au cas d’étude de la capitale politique du Vietnam. Dans quelle mesure, Hanoi peut-elle être qualifiée de ville biophilique ? Nous émettons deux hypothèses qui guident notre méthodologie empirique et notre réponse. D’une part, le cadre du Master Plan 2030-2050 traduit un renouvellement de la planification urbaine en lien avec les enjeux de nature et permet ainsi d’observer différentes strates et échelles de mise en œuvre de stratégies biophiliques (bâtiment, espaces verts, corridors écologiques). D’autre part, les citoyens Hanoiens se sentent très concernés par leur cadre de vie et l’évolution de la place de la société civile permet d’attester d’un engagement pluriel pour la ville biophilique. Les résultats avancés s’appuieront sur des travaux antérieurs sur la planification des espaces de nature à Hanoi (2021) et sur un atelier d’urbanisme encadré sur le terrain par les auteurs (2023).

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