De l'orchestre de Berlioz au piano de Liszt : les transcriptions d'Harold en Italie En Fr

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1 janvier 2013

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Céline Carenco, « : les transcriptions d'Harold en Italie », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.haovo3


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Résumé En Fr

Le 23 novembre 1834, alors que sa Partition de piano de la Symphonie fantastique vient d'être publiée chez Schlesinger, Liszt assiste à la création d'Harold en Italie de Berlioz. Il s'engage peu après dans un double travail de transcription : transcription pour piano seul du deuxième mouvement (« Marche de pèlerins chantant la prière du soir »), et transcription de l'ensemble de l'œuvre pour piano et alto. Après un long travail de révision, la première version est publiée à Leipzig par Rieter-Bidermann en 1866, et la seconde à Paris par Brandus en 1880. Alors que la Partition de piano de la Symphonie fantastique a fait l'objet de nombreuses études musicologiques, les transcriptions d'Harold n'ont été que rarement examinées par les chercheurs lisztiens. Il est vrai qu'elles ont eu moins de retentissement: elles sont publiées bien après la partition d'orchestre de Berlioz, et Liszt les a très peu jouées en concert. Cependant, les sources sont riches et recèlent des informations précieuses sur l'évolution des processus de transcription chez Liszt. Un examen systématique des manuscrits, associé à une lecture attentive de la correspondance, éclaire la genèse de l'œuvre et le cheminement entre les différentes versions. Cette démarche permet tout d'abord de comprendre les enjeux des transcriptions : pourquoi y en a-t-il deux? Pourquoi le délai entre le début du projet et la publication des partitions est-il si long? Notre analyse élucide ensuite le fonctionnement de la collaboration entre Liszt et Berlioz autour des transcriptions d'Harold en Italie. Replacées au sein de l'ensemble des réécritures lisztiennes d'œuvres de Berlioz, ces partitions suggèrent les répercussions des travaux de transcripteur de Liszt sur son propre apprentissage de l'écriture orchestrale.

November 23, 1834: Liszt's piano score of the Symphonie fantastique has just been published by Schlesinger, and Liszt attends the first performance of Berlioz's Harold en Italie. Shortly afterwards, he begins work on two projects: an arrangement for solo piano of the second movement ("Marche de pèlerins chantant la prière du soir") and an arrangement of the entire piece for viola and piano. After lengthy revisions, Rieter-Biedermann publishes the former in Leipzig in 1866, and Brandus the latter in Paris in 1880. While the piano score of the Symphonie fantastique has been extensively studied by musicologists, the Harold arrangements have rarely been examined. Of course, the latter two pieces have had a lesser impact: they were published long after the appearance of Berlioz's orchestral score, and Liszt did not perform them extensively in concert. However, the sources are rich and provide new insights into Liszt's working practices. A systematic review of the manuscripts, together with a careful reading of the relevant correspondence, illuminates the genesis of the work and the progression from one transcription to the next. This approach sheds light on several questions: Why are there two arrangements? Why was there such a long delay between the start of the project and the publication of the scores? Furthermore, analysis of the transcription process unravels how Liszt and Berlioz collaborated on the Harold arrangements. Once placed in the context of Liszt's arrangements of Berlioz's works, these scores illustrate the influence of Liszt-the-transcriber upon Liszt-the-symphonic-composer.

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