La répétition dans les processus archéologiques

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2017

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Laurent Olivier, « La répétition dans les processus archéologiques », Cliniques, ID : 10670/1.hbhaxw


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L’auteur discute les liens entre psychanalyse et archéologie, liens qu’avait entrevus Freud, se saisissant de l’archéologie encore balbutiante de son temps comme d’un outil d’exposition et de compréhension des mécanismes obscurs et déroutants de l’inconscient. Les archéologues travaillent non pas sur le passé, qui n’est plus, mais sur les choses qui en subsistent dans l’à-présent : des monuments, des objets rares et étonnants certes, mais aussi et surtout des vestiges ; c’est-à‑dire des déchets, des débris. Or, ces restes ne sont pas inertes : ils enregistrent et accumulent de la mémoire sous l’effet de la répétition, ou plus exactement de la reproduction. Non pas une quelconque mémoire humaine, mais bien plutôt une mémoire de chose, faite d’accumulations d’altérations, de surimpositions de traces, de successions de dépôts. En se stratifiant, cette mémoire matérielle transmet des héritages, qui véhiculent autant d’effets de transmissions-transformations de formes, lesquelles produisent des contraintes morphologiques affectant le présent. En ce sens, la matière archéologique forme un composé hybride, actif bien qu’inerte, porteur de mémoire vive bien qu’historiquement terminé, dont le moteur n’est autre que la réitération.

The author discusses the links between psychoanalysis and archaeology, just like S. Freud started to observe them using archaeology as a tool for exposing and understanding obscure mechanisms of the unconscious world. Archaeologists don’t work on the past, which is not any more, but on the past things which remain in the present : monuments, rare and surprising objects, but also and especially vestiges ; that is waste, rests. Although inanimate, these remains are not sluggish : they record and accumulate some memory under the effect of repetition, or more exactly reproduction. It is not some sort of human memory, but much rather a material memory, made of accumulations of changes, overlays of traces, successions of deposits. Becoming stratified, this material memory transmits inheritances, which produce so many effects of transmissions-transformations of forms, creating morphological constraints which are directly affecting the present. Although inanimate, archaeological material is therefore a hybrid, active compound, carrying active memory although historically ended, whose dynamic is no other than that of reiteration.

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