Les conflits armés d’aujourd’hui sont essentiellement des guerres menées contre la santé publique

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9 septembre 2021

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Patrick Zylberman, « Les conflits armés d’aujourd’hui sont essentiellement des guerres menées contre la santé publique », HAL-SHS : histoire, philosophie et sociologie des sciences et des techniques, ID : 10.4000/crdf.8093


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Résumé En Fr

Nowadays, the sovereignty of states is no longer limited to the strict confines of the Westphalian order. States do not only protect their own interests now but also the very existence of their populations. However, is the law a sufficient protector of individual peace and security? Aren’t public authorities the occasional originators of mass violence? This article will explore an example by examining the reintroduction of poliomyelitis in Syria by none other than the actual public authorities. As a result, should we expand the scope of mass violence and collective atrocities to include infectious diseases, famine and mistreatments? Post-traumatic stress as a consequence of a large scale epidemic should not be overlooked. Infectious diseases lead us to view history on a global level, but trauma brings it down to the individual level as we look to know the first and last names of both victims and perpetrators. As a result, history operates on various scales.

La souveraineté de l’État a déserté de nos jours le périmètre strict de l’ordre westphalien. L’État doit désormais protéger non seulement les intérêts, mais encore l’existence de sa population. Or le droit suffit-il pour assurer cette sécurité et cette tranquillité des individus ? La puissance publique n’est-elle pas parfois à la source de la violence de masse ? Cet article se propose d’en examiner un exemple en se penchant sur la réintroduction de la poliomyélite en Syrie par nul autre que le pouvoir lui-même. Et, dès lors, faut-il élargir le périmètre de la violence de masse et du meurtre collectif aux maladies infectieuses, à la famine et aux mauvais traitements ? Le stress post-traumatique résultant de l’expérience d’une épidémie de grande ampleur ne doit pas être oublié. Or, si les maladies infectieuses collectivisent l’histoire, le traumatisme l’individualise. Car nous voulons connaître le nom et le prénom des victimes et des bourreaux. L’histoire est dès lors un jeu d’échelles.

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