Le co-working à l’épreuve du home working : Quel avenir pour les tiers-lieux après la crise sanitaire ?

Résumé Fr En

Les tiers-lieux ont-ils encore un avenir à l’heure où le home working semble devoir l’emporter sur le coworking du fait de la crise sanitaire ? La réponse est positive, notamment parce qu’ils ne se réduisent pas aux espaces de travail partagés et qu’ils constituent d’importants gisements d’économie et une manne financière non négligeable à capter pour l’État et ses démembrements. D’un côté, ils traduisent le redéploiement d’une puissance publique qui s’appuie davantage sur le « laissez-faire », le « faire-faire » et le « faire avec » pour faire plus avec moins. D’un autre, TL = impôts et taxes + redevances pour services rendus ou occupation domaniale + cotisations sociales. Au-delà, l’essor des TL de l’ESS confirme le renforcement du tiers secteur comme catégorie juridique à part entière dotée de règles de fonctionnement originales inspirées de la théorie des communs, dès lors que le marché et la régulation étatique seuls ne pourront faire face aux défis climatiques et numériques.

Do third places still have a future when home working takes over coworking due to the health crisis ? Yes, since they are not limited to coworking and represent both budget cuts and new incomes for public finances. On the one hand, they reflect the redeployment of a State that relies more on “laissez-faire”, “faire-faire” and “doing with” in order to do more with less. On the other hand, TP = taxes + fees for services rendered or domain occupation + social contributions. Moreover, the third places of the social and solidarity economy confirm the strengthening of the third sector as a legal category with its own rules inspired by the theory of commons, since the market and state regulation will not be able to face the climate and digital challenges alone.