2 juillet 1994
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Pierre Srour, « La métaphysique dans les romans de Patrick Modiano », HAL-SHS : littérature, ID : 10670/1.hc9h0x
Après avoir projeté dans une première partie les faisceaux lumineux sur la vie de l'auteur, sur la série des romans qu'il a publiée jusqu'en 1989, nous entrons dans le vif du sujet à partir de la 2ème partie : parler de la "métaphysique", c'est aussi et c'est surtout parler de la "physique" car la matière première qui fonde le monde modianesque n'est autre que la métaphysique elle-même incarnée dans les lieux concrets de son espace romanesque. Cette étape est suivie par le doute de l'existence; abstraire et aller au-delà de l'image trouble de la matière par phénomène d'ombres et de lumières. La présence d'une structure musicale qui gouverne les écrits de Modiano s'ouvre sur le bonheur et montre que la maturation temporelle se confond avec l'infini et résout le problème de l'identité. Quant au personnage, lui, son nom fait son destin. Dans la troisième partie, on assiste à la double identité juive et chrétienne de l'homme modianesque, à la kaléidoscopie de son être. Dans cette partie, le père occupe une place très importante. C'est l'image d'un dieu absurde ou non, il est toujours omniprésent. La quatrième partie témoigne d'un blocage au niveau du temps, mais cela non sans tentative sérieuse d'ouverture et de liberté de la part de l'écrivain