Une technologie de surveillance pour prendre en charge les criminels violents dans la communauté et pour réduire la surpopulation carcérale

Fiche du document

Date

2017

Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Cairn.info

Organisation

Cairn

Licence

Cairn




Citer ce document

Maurice Cusson et al., « Une technologie de surveillance pour prendre en charge les criminels violents dans la communauté et pour réduire la surpopulation carcérale », Revue française de criminologie et de droit pénal, ID : 10670/1.hckxk4


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr En

De nombreux criminels violents sont moins dangereux qu’on ne le croit et pourraient être placés en milieu ouvert à la condition d’être bien surveillés. En effet, les proportions de récidives violentes au sein des sous-groupes de criminels violents sont aussi basses que 8 %. Les individus qui présentent un faible risque peuvent être identifiés, car la récidive est influencée par des facteurs de risque bien connus. Le contraire de la récidive, c’est-à-dire le désistement du crime, est loin d’être un phénomène marginal. Il s’explique par le retour à une vie familiale et professionnelle propice au respect de la loi, par l’âge et aussi par une décision revendiquée par le délinquant de se ranger. Comment, en probation, en libération conditionnelle, peut-on réunir les conditions favorables au désistement ? Les mesures de milieu ouvert actuelles ne réussissent pas mieux que la prison à éteindre la récidive. Ce constat a conduit des criminologues à rechercher d’autres solutions, notamment à sanctionner les probationnaires par des peines certaines, proportionnées et rapides. Avec des résultats inégaux. Les résultats de la surveillance électronique sont prometteurs. Cette technologie parvient à inciter les délinquants en probation et en libération conditionnelle à bien se conduire. Cependant, bien que complémentaires, les programmes utilisant le bracelet électronique sont rarement combinés à un régime de sanctions systématiques. Le dispositif proposé combinerait la surveillance électronique, le GPS et la téléphonie mobile pour savoir en tout temps où se trouve l’individu surveillé, ce qu’il fait, et s’il respecte les conditions qu’on lui aura imposées. Le non-respect de ces conditions serait sanctionné de manière rapide, probable et modérée. Parmi les conditions de la libération, on trouverait l’assignation à résidence ; la délimitation de zones interdites ; l’interdiction de fréquenter des débits de boissons. De cette manière, des individus ayant perpétré un crime violent dans le passé et présentant un risque modéré pourraient vivre en milieu ouvert tout en étant contrôlés de manière à ne pas menacer la sécurité des personnes.

Many violent offenders are less dangerous than they are believed and could be placed in the community if well monitored. The proportions of violent recidivism among subgroups of violent offenders can be as low as 8%. Individuals with low risk can be identified because recidivism is influenced by well-known risk factors. The opposite of recidivism, that is, desistance is far from being a marginal phenomenon. It is explained by a good job, a stable family life, by aging and also by a decision to give up crime. How, on probation or parole, can we help desistance? Community supervision as it is working now is not better than prison to stop recidivism. This has led criminologists to look for other solutions. The results of electronic monitoring are promising. However, programs using the electronic bracelet are rarely combined with systematic sanctions. The proposed scheme would combine electronic surveillance, GPS and mobile phones to know at all times where the monitored individual is, what he is doing, and whether he respects the conditions imposed on him. Failure to comply with these conditions would be punished quickly, probably, and moderately.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Exporter en