Vie transcendantale et être absolu. Landgrebe ou le sens métaphysique de la phénoménologie

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2024

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Quentin Gailhac, « Vie transcendantale et être absolu. Landgrebe ou le sens métaphysique de la phénoménologie », Revue philosophique de la France et de l'étranger, ID : 10670/1.hdexn2


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Le tournant idéaliste et transcendantal de la phénoménologie de Husserl s’est parfois rendu coupable d’une coupure de la subjectivité à l’égard de sa dimension proprement historique, dont l’étude de la conscience pure constituerait le principal écueil. Une lecture attentive de Landgrebe permet d’interroger ce malentendu selon deux orientations. D’une part, il s’agit de comprendre en quoi l’histoire, loin de s’opposer à la subjectivité transcendantale, est bien plutôt le « fait majeur de l’être absolu », par quoi l’universalité du transcendantal s’accomplit dans l’historicité de chaque  ego sous l’horizon d’une monadologie phénoménologique. D’autre part, en ressaisissant le transcendantal dans le mouvement même d’une vie, Landgrebe atteint le niveau de sa concrétude propre en reformulant le sens métaphysique de la phénoménologie contre les oppositions de la métaphysique traditionnelle. Ce double fondement permet de déterminer en quoi la phénoménologie husserlienne dépend d’un absolu métaphysique non phénoménologique, la question du fondement de la facticité de la subjectivité transcendantale se révélant inaccessible à l’absolu phénoménologique lui-même.

The idealistic and transcendental turn in Husserl’s phenomenology has often encouraged the idea that subjectivity is cut off from its properly historical dimension, and that the study of consciousness is its main pitfall. A close reading of Landgrebe allows us to examine this misunderstanding afresh, in two regards. On the one hand, we need to understand how history, far from being opposed to transcendental subjectivity, is in fact the “major fact of absolute being,” by virtue of which the universality of the transcendental is fulfilled as such in the historicity of each ego. On the other hand, by recapturing the transcendental in the very movement of a life, Landgrebe reaches the level of his own concreteness by reformulating the metaphysical meaning of phenomenology against the oppositions of traditional metaphysics. Drawing on these two perspectives, the article sets out to determine in what sense Husserlian phenomenology’s dependence on a non-phenomenological metaphysical absolute remains intact, the issue of the foundation of the facticity of transcendental subjectivity turning out to be inaccessible to the phenomenological absolute itself.

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