Déconfessionnaliser le Liban par ses mondes scolaires et universitaires. Revendiquer une hypothèse laïque, revendiquer la justice sociale

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10 juillet 2021

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Akhésa Moummi, « Déconfessionnaliser le Liban par ses mondes scolaires et universitaires. Revendiquer une hypothèse laïque, revendiquer la justice sociale », HAL-SHS : sciences de l'éducation, ID : 10670/1.heu9bt


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Cette communication se propose d’envisager la façon dont les mondes scolaires franco-libanais peuvent apparaître comme des lieux où se met en jeu une déconfessionnalisation du Liban. La déconfessionnalisation s’envisage ici en deux sens : d’abord comme la construction d’espaces proprement laïques ; ensuite comme le fait de porter un nouveau regard sur la société libanaise, en revendiquant d’autres affiliations que des affiliations proprement confessionnelles, en rupture avec le système actuel du Liban entre confessionnalisme et corruption . La déconfessionnalisation du Liban sera donc ici pensée à l’intersection entre laïcité et justice sociale, afin de tenir ensemble plusieurs types de revendications politiques, qui ont été verbalisées lors du mouvement d’octobre 2019. Les mondes scolaires franco-libanais privés seront alors envisagés comme reflets des tensions qui animent la société libanaise, en miroir du mouvement d’octobre 2019. Pour la communication qui suit, je vais tâcher de porter la focale sur un enjeu central : comment justice sociale et laïcité se croisent et s’imbriquent dans ces espaces scolaires ? Ce sont ici les formulations d’aspirations politiques par des acteurs des mondes scolaires de la Mission Laïque Française au Liban qui m’intéressent. Comment dans les mots de ces acteurs l’idéal laïque est-il envisagé ? Comment résonne-t-il avec le quotidien actuel des libanais ? S’inscrit-il dans des revendications plus larges de transformation du système politique et social du Liban ? Je vais ici défendre l’hypothèse que les mondes scolaires franco-libanais laïques constituent des espaces de socialisation originaux dans lesquels un rapport nouveau à la citoyenneté, sans médiation confessionnelle, s’apprend. À l’aune de cet apprentissage et à mesure qu’ils forgent des appartenances nouvelles, les acteurs pourraient alors revendiquer des transformations plus larges de la société libanaise, qui mettent à distance l’appartenance religieuse. C’est sur cette aspiration que pourrait alors se forger les bases d’un nouveau contrat social libanais envisagé comme la construction d’un nouvel État, mettant à distance autant le confessionnalisme que la corruption qu’il implique actuellement .

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