Prédiction des durées de séjour en réadaptation en fonction du statut fonctionnel

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2010

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Estelle Martin et al., « Prédiction des durées de séjour en réadaptation en fonction du statut fonctionnel », Pratiques et Organisation des Soins, ID : 10670/1.hf9mpq


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Objectif : En Suisse, la réadaptation est financée en partie par l’assureur qui fixe préalablement à l’admission un nombre de jours (durée garantie) qu’il s’engage à rembourser. Lorsqu’une durée garantie est trop courte, une demande de prolongation est nécessaire, induisant des démarches administratives. Les objectifs de cette étude étaient a) d’étudier le lien entre durées garanties et caractéristiques du patient ; b) d’estimer les coûts liés aux demandes de prolongation ; c) d’évaluer l’impact de l’introduction d’un modèle d’attribution de durée garantie basé sur l’état fonctionnel du patient. Méthodes : Les corrélations entre état fonctionnel, durée effective et durée garantie ont été testées sur 208 séjours représentatifs. Des durées garanties fictives ont été calculées à partir de la médiane de durée de séjour de 2 335 patients, groupés selon leur niveau fonctionnel (score des activités de base de la vie quotidienne (BAVQ) 0-1 vs 2-4 vs 5-6), puis comparées aux durées de séjour effectives et garanties. Résultats : L’état fonctionnel du patient n’est pas corrélé à la durée garantie, et 69 % des séjours nécessitent au moins une demande de prolongation, représentant 2,6 équivalents temps plein en temps administratif projeté sur le canton. L’application du modèle proposé réduirait de 28 % les demandes de prolongation, et n’augmenterait que marginalement la proportion de jours garantis en surplus (11,2 % contre 6,5 % actuellement). Conclusion : L’utilisation systématique d’un modèle d’attribution de durées garanties basées sur l’état fonctionnel du patient permettrait de réduire sensiblement les coûts administratifs liés aux demandes de prolongation, sans entraîner de risque accru d’une augmentation de la durée de séjour. Prat Organ Soins 2010;41(1):161-166

Aim: In Switzerland, rehabilitation stays are covered by personal insurances; before any admission, the insurance provides approval and a number of days (WD) they will reimburse. When WD is too short, an extension is requested, which results in administrative costs. This process might be improved if insurances based the WD estimation on the patient’s health status.The purpose of this study was to a) study the association between WD and patient’s characteristics; b) estimate the overall administrative costs caused by extensions requests; c) develop and test a model of WD estimation based on patient’s functional status. Methods: Correlations between functional status, effective LOS, and WD were tested in a sample of 208 representative rehabilitation stays. Fictive WD were defined as the median LOS of 2 335 reference stays, in three groups, according to the functional level patients belonged to. These fictive WD were then compared to LOS and WD, and their impact was estimated. Résults: No significant correlation was found between patients’ functional status and WD. Overall, 69% of rehabilitation stays required at least one extension. The corresponding administrative took up to 2.6 FTE as estimated for the canton. Applying our model would result in a 28% reduction in extensions requests, and would only marginally increase the risk of an increase of rehabilitation stays. Conclusion: A systematic application of a model based on the patients’ functional status proved adequate to define WD. It would likely reduce the administrative costs associated with extension requests without inducing additional financial risk for insurance companies. Prat Organ Soins 2010;41(1):161-166

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