Cultes et sanctuaires sur les rives du Bosphore thrace : traditions mégariennes et développements locaux

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Adrian RobuLes cités de Byzance et Chalcédoine offrent une documentation particulièrement riche pour le domaine du religieux. On peut identifier dans ces apoikiai mégariennes, d’une part, des divinités qui rappellent des traditions de la métropole, et, de l’autre, des cultes qui illustrent davantage de développements locaux. On peut rattacher à la première catégorie le culte d’Artémis Orthôsia à Byzance ou le culte d’Apollon Phytaios à Chalcédoine, mais aussi des cultes héroïques, comme par exemple les cultes de Polyeidos, d’Ajax, de Saron, d’Hipposthénès à Byzance. Outre les cultes mégariens, on voit apparaître dans les colonies des cultes qui relèvent des innovations religieuses et montrent la dynamique des faits religieux dans les cités grecques de la Propontide et du Pont-Euxin. À cet égard, mon enquête porte en particulier sur les dieux et les héros, que l’on invoque pour le passage du Bosphore. La navigation est particulièrement difficile dans ce secteur, et on a souvent besoin d’un guide pour trouver le bon chemin. Dans les récits antiques, c’est souvent une divinité qui sert de guide aux pilotes des navires. Les marins remercient, entre autres, Poséidon et les Douze Dieux à Hiéron, le « Vieillard de la Mer » dans le territoire de Byzance, ou encore le héros Stomianos au bord de la mer Noire. En rassemblant les différentes attestations, mon intention est de mettre en lumière les liens qui existent dans la région du Bosphore thrace entre les différents dieux et héros protecteurs de la navigation.