2020
Cairn
Olga Spevak, « La construction à participe dominant vs. le nom verbal chez Cicéron », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, ID : 10670/1.hgh7eh
L’objectif de cet article, fondé sur un corpus cicéronien, est d’examiner la construction à participe dominant (souvent appelée ab urbe condita « depuis la fondation de la ville ») qui occupe une position argumentale (sujet, objet et complément adnominal). On abordera des problèmes d’identification et on montrera que la construction à participe dominant est employée après un certain type de verbes. La construction à participe dominant est concurrencée par le nom verbal, et on comparera leur distribution pour voir si la construction à participe dominant compense l’absence du nom verbal en synchronie ou si des traits aspectuels jouent un rôle pour le choix entre ces deux moyens linguistiques. Cependant, la construction à participe dominant semble avoir une place bien déterminée dans le système du latin : à la différence du nom verbal, elle met en œuvre un participe, généralement un participe passé passif, qui permet de situer le procès en question dans le temps. En d’autres termes, le participe sert à exprimer une temporalité relative, catégorie dont le nom verbal est dépourvu.