Aquin et le pouvoir déclaratif de l’écrivain de fiction

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2022

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Nouvelle Revue Synergies Canada ; vol. no. 16 (2022)

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Richard Saint-Gelais, « Aquin et le pouvoir déclaratif de l’écrivain de fiction », Nouvelle Revue Synergies Canada, ID : 10.21083/nrsc.v2022i16.6499


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L’analyse que fait Marilyn Randall de Prochain épisode (2006), loin d’en dissoudre les contradictions structurelles au profit d’une vague « révolution littéraire », y voit l’effet d’un dispositif qui place les lecteurs devant des choix (restaurer à tout prix la cohérence globale du récit, ou reconnaître son caractère irréductiblement paradoxal) qui constituent eux aussi une forme d’engagement. La sphère esthétique, dans cette perspective, n’est plus un registre pacifique qui n’acquerrrait une dimension idéologique que lorsqu’elle est mise au service d’autres considérations, plus ouvertement politiques celles-là : elle est elle-même déchirée de conflits et les gestes qui s’y posent n’ont rien d’innocent. Un peu différente dans son angle d’approche, la perspective que j’adopterai ici repose sur la même conviction que l’écriture, et avec elle la lecture, n’expriment pas tant des positions politiques qu’elles ne sont, sur leur terrain propre et jusque dans le détail de leurs opérations, des interventions. Je le ferai en considérant à nouveaux frais la question des rapports entre écriture, entendue comme production d’une fiction, et pouvoir.

Marilyn Randall's analysis of Prochain episode (2006), far from dissolving its structural contradictions in favor of a vague "literary revolution", sees in it the effect of a device that places readers in front of choices (restore at all costs the overall coherence of the story, or recognize its irreducibly paradoxical character) which also constitute a form of commitment. The aesthetic sphere, in this perspective, is no longer a peaceful register which would only acquire an ideological dimension when it is put at the service of other considerations, more openly political ones: it is itself torn with conflicts. and the gestures that arise there are by no means innocent. Slightly different in its angle of approach, the perspective that I will adopt here is based on the same conviction that writing, and with it reading, do not express political positions so much as they are themselves interventions, on their own terrain and right down to the detail of their operations. I will do so by considering afresh the question of the relationship between writing, understood as the act of producing a story, and power.

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