La légalisation des couples homosexuels en Europe

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2006

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Patrick Festy, « La légalisation des couples homosexuels en Europe », Population, ID : 10670/1.hi3fc5


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De 1989 à 2003, neuf pays européens (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède, Pays-Bas, Allemagne, Belgique et France) ont ouvert aux couples homosexuels la possibilité de faire enregistrer leur union devant un représentant de l’État et de contracter ainsi des droits et devoirs légaux. Pour déterminer la fréquence du recours à ces formes de légalisation alternatives au mariage, les outils classiques de mesure doivent être adaptés à une réalité nouvelle qui met en avant des catégories qu’on avait l’habitude de négliger. La légalisation des unions de couples homosexuels est sensiblement moins fréquente que celle des couples hétérosexuels par le mariage, malgré la désaffection qui touche l’institution matrimoniale. Sans doute les lois nouvelles sont-elles jugées tout à la fois trop en deçà des lois sur le mariage pour être attrayantes et trop proches d’elles pour être adaptées à la spécificité des couples qu’elles visent. Par ailleurs, la fréquence des enregistrements dans les différents pays est disparate, bien davantage que ne l’est le recours au mariage. Cependant, les pays qui ont accordé le plus de droits aux couples enregistrés ne sont pas toujours ceux où le recours à la loi est le plus élevé. Enfin, les lois ont été adoptées dans un contexte général de désaffection à l’égard du mariage et de remise en cause des formes familiales classiques. D’où l’hypothèse d’une possible influence de cet environnement sur l’attitude des couples concernés à l’égard des nouvelles législations.

Between 1989 and 2003, nine European countries (Denmark, Finland, Iceland, Norway and Sweden, Germany, Belgium and France) gave same-sex couples the possibility of having their union registered by a state representative and of thereby acquiring legal rights and obligations. To determine the frequency of these alternative forms of union recognition, the classic measurement tools must be adapted to a new reality that gives prominence to categories that were habitually neglected. Legal recognition of same-sex couples is considerably less frequent than that of different-sex couples, despite the shift away from the institution of marriage. The new laws are probably judged too far short of the marriage laws to be attractive, and at the same time are too similar to them to match the specific needs of the couples they target. In addition, the frequency of registration varies between the different countries, and to a much greater extent than that of marriage. However, the countries that have granted the most extensive rights to registered couples are not always those where the law is the most widely used. Finally, the laws have been adopted in a general context of declining interest in marriage and widespread questioning of traditional family forms. Hence the hypothesis that this environment influences the attitude of the affected couples towards the new legislation.

ResumenEntre 1989 y 2003, nueve países europeos (Dinamarca, Finlandia, Islandia, Noruega y Suecia, los Países Bajos, Alemania, Bélgica y Francia) han ofrecido a las parejas homosexuales la posibilidad de inscribir su unión ante un representante del Estado y de que adquiriesen de ese modo derechos y deberes, al amparo de la legislación. Para determinar la frecuencia del recurso a estas formas de legalización alternativas al matrimonio, deben adaptarse las clásicas herramientas de medición a una realidad nueva que comprende categorías que antes solían dejarse de lado. La legalización de las uniones de parejas homosexuales mediante el matrimonio es ligeramente menos frecuente que la de las parejas heterosexuales, a pesar de la poca popularidad actual de la institución matrimonial. Las nuevas leyes por un lado se consideran muy alejadas de las leyes sobre el matrimonio y por tanto no consiguen atraer lo suficiente y por otro lado son demasiado parecidas a ellas como para poder adaptarse a la particularidad de esas nuevas parejas. Además, la frecuencia de las inscripciones en los distintos países es dispar, mucho más que el recurso al matrimonio. Sin embargo, los países que más derechos han concedido a las parejas inscritas no son siempre aquellos en los que más se ha utilizado la ley. Por último, las leyes se adoptaron en un contexto general de desinterés por el matrimonio y de puesta en entredicho de las formas familiares clásicas. De ahí la hipótesis de una posible influencia de este entorno sobre la actitud de las parejas concernidas respecto a las nuevas normas.

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